Impasse n Les promesses du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de prendre en charge les revendications des enseignants ne semblent pas mettre fin au débrayage. À la fin de la réunion ayant regroupé, hier, M. Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et le bureau national du Cnes, le coordinateur national du syndicat, M. Boukerroura, a affiché sa satisfaction des résultats des négociations avec le premier responsable du secteur. Au cours de la rencontre, le ministre a promis aux membres du syndicat de prendre en charge notamment l'augmentation des salaires. Il leur a assuré que le corps enseignant bénéficierait d'une revalorisation conséquente, selon la déclaration de M. Boukerroura. Les augmentations vont intervenir en deux étapes. «La première à la fin du mois de juillet et la seconde interviendra dans le cadre de la révision du statut de la Fonction publique», a révélé le ministre à la fin de la réunion. M. Harraoubia a également promis aux membres du Cnes de prendre en charge la revendication relative au logement. Pour sa part, Kamel Aïssat, membre du bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) et enseignant à l'université de Béjaïa, nous a déclaré que cette rencontre n'apportera aucune solution tant que les véritables syndicalistes sont exclus du dialogue. M. Aïssat a aussi apporté un ferme démenti aux déclarations de M. Boukerroura, sur la reprise des cours par la majorité des enseignants. «Notre mouvement de grève, déclenché le 13 mai, touche encore 19 sections», nous a déclaré M. Aïssat. Ce dernier est allé jusqu'à remettre en cause la légitimité du coordinateur national actuel, puisque «vingt universités lui ont retiré leur confiance». D'ailleurs, toujours selon M. Aïssat, «le coordinateur actuel ne représente même pas l'université de Sétif où il enseigne». Au sujet de l'augmentation des salaires des enseignants du supérieur, annoncée, hier, par M. Harraoubia, M. Aïssat reste sceptique en «l'absence de réponses chiffrées et d'échéanciers». Pour ce syndicaliste, le préalable à tout dialogue reste la levée des poursuites judiciaires frappant des syndicalistes. «Toute négociation viendra après la satisfaction de cette revendication», poursuit M. Aïssat. Au sujet de la menace du ministère de procéder au blocage des salaires des enseignants grévistes, M. Aïssat a déclaré que «depuis une semaine les salaires sont déjà bloqués». Cette décision ne fera qu'envenimer la situation déjà tendue, conclut-il. Les universités toujours en grève, selon Kamel Aïssat : l Constantine, Jijel, Ouargla, Blida, Boumerdès, l'Usthb, Béjaïa, l'ENS Bouzaréah, IN Informatique, Entp, IN Agronomie, Chlef, UST Oran, Bordj Bou-Arréridj, Mostaganem, Mascara, Tiaret, Sénia (partiellement).