Document n La dernière expertise remonte au lendemain du séisme du 21 mai 2003. Le 27 mai 2003, le CTC-Chlef a expertisé l'immeuble. C'est ce qu'a déclaré un des plus anciens locataires, qui affirme qu'«une première expertise a été réalisée par un ingénieur italien, en 1978, qui a déjà déterminé la fragilité de l'immeuble. Il a avancé que l'immeuble s'effondrerait horizontalement. D'ailleurs, les premières mises en demeure datent de cette année-là». Une seconde expertise, effectuée par le CTC-Centre en 1996, notait : «Les escaliers en bois allant du 1er étage à la terrasse sont complètement rongés, ils sont descellés des murs et des paliers d'arrivée et n'ont plus de rampe. Le bois avec lequel ils ont été «conçus» est très vétuste, pourri, poreux, mal entretenu. Les escaliers risquent de s'effondrer à tout moment. Le couloir et les paliers de tous les étages servant de voie de circulation et d'accès aux différents appartements sont très vétustes. Les poutrelles apparentes sont endommagées et corrodées avec un détachement (décollement) du faux plafond.» Le rapport concluait que «vu l'état de vétusté de certains matériaux, amplifié par le manque d'entretien et la présence de fuites d'eau, la stabilité de l'immeuble est incertaine même en charge verticale». A l'époque déjà, le CTC-Centre suggérait que «des réparations doivent être entamées le plus tôt possible et l'immeuble devrait être très bien entretenu. Dans le cas contraire, un effondrement brusque n'est pas à écarter». La dernière expertise remonte au lendemain du séisme du 21 mai 2003. Le 27 mai 2003, des agents du CTC-Chlef ont contrôlé l'immeuble. Cependant, devant l'ampleur des dégâts, les services de l'APC n'ont «aucun droit de préemption». Et pour cause, l'immeuble est une propriété privée, donc «on ne peut intervenir de manière radicale», a expliqué Rabah Belahouane, premier vice-président de l'APC d'Alger-Centre, qui déplore : «C'est dommage que nous ne puissions pas intervenir pour conforter l'immeuble, puis nous présenterions la facture au propriétaire pour qu'il l'honore.» Même discours de la part de la direction du logement de la wilaya d'Alger, Mohamed Smaïl, qui nous renvoie aux codes de la commune et de la wilaya selon lesquels «le propriétaire doit entretenir ses biens».