Verdict n La Juventus, la Fiorentina et la Lazio Rome, impliquées dans un scandale de matches truqués, ont été rétrogradées en série B, vendredi soir, par le tribunal sportif de la fédération italienne. Outre donc sa rétrogradation, la Juve se voit aussi retirer ses deux derniers titres de champion d'Italie, et ne pourra pas jouer la prochaine Ligue des champions. Le Milan AC, autre grand club impliqué, est maintenu en Série A, mais ne pourra pas jouer la Ligue des champions pour laquelle il s'était qualifié après avoir obtenu la seconde place derrière la Juve, après le retrait de 44 points de son total dans l'exercice précédent. Le club milanais devrait également entamer la prochaine saison avec 15 points en moins, alors que la Juventus partira avec 30 points de pénalité, la Fiorentina 12 et la Lazio 7. Ces sanctions ont fait l'effet d'un véritable cataclysme sur le football transalpin auréolé, il y a moins d'une semaine, d'une Coupe du monde aux dépens de la France et les réactions soulignent le caractère injuste des sentences. Le nouveau président du club turinois Giovanni Cobolli Gigli trouve la sentence «trop sévère» et déclare qu'il allait soumettre ce jugement devant le conseil fédéral. «C'est ahurissant. Nous ne comprenons pas comment nous pouvons être exclus du championnat. Jouer en plus en série B avec un handicap de 30 points est absolument inacceptable», a-t-il souligné précisant qu'il s'attendait à une sentence plus équilibrée. Le Milan AC parle d'une «extraordinaire injustice» et s'est déclaré décidé à faire appel de la sentence, certain, selon un communiqué, d'être «réhabilité dans ses droits». Même sentiment chez la Fiorentina qui évoque une décision injuste. «La Fiorentina luttera par tous les moyens, et auprès de toutes les instances compétentes, pour que lumière soit faite sur les faits et sur son innocence absolue concernant toute hypothèse de fraude». Enfin la Lazio, par la voix de son président Claudio Lotito, affirme qu'elle n'a jamais essayé de violer les règles de déontologie. «Nous nous ferons entendre auprès des instances compétentes et de la Cour européenne de justice», a-t-il affirmé.