Néant n Pour le moment, il n'y a aucune chance à un possible cessez-le feu, ni à des efforts «réels» visant à mettre fin à l'agression israélienne. Les «timides» initiatives internationales pour obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, se heurtent, jusqu'à présent, à l'intransigeance de l'Etat hébreu. A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a examiné un appel des pays du G8 qui se sont prononcés pour l'envoi sur place d'une force de stabilisation, mais aucune décision n'a été annoncée à l'issue de deux heures de consultations. A Washington, le département d'Etat a indiqué que les Etats-Unis persistait à refuser d'appeler à un cessez-le-feu au Liban, estimant que cela ne permettra pas d'aboutir à une solution à long terme. Plus tôt, en Russie, le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan avait demandé à toutes les parties de conclure une trêve pour permettre la mise en place d'«une force internationale de stabilisation» à la frontière israélo-libanaise. De son côté, le Premier ministre français, Dominique de Villepin, qui a effectué une visite éclair à Beyrouth, a appelé à «une trêve humanitaire immédiate» pour mettre fin aux «souffrances de la population civile». «Notre priorité, c'est le cessez-le-feu», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse tout en appelant Israël, «qui a le droit de se défendre, à faire preuve de la plus grande retenue». De son côté, le chef du gouvernement israélien, Ehud Olmert, a déjà posé trois conditions à un cessez-le-feu au Liban : libération des deux soldats, arrêt des tirs de roquettes et application d'une résolution de l'ONU (1559) sur le désarmement du Hezbollah. Le Hezbollah a dit qu'il n'accepterait qu'un cessez-le-feu inconditionnel. «Toute condition pour un cessez-le-feu est inacceptable», a affirmé Abdallah Kassir, membre du conseil central de la formation chiite. Selon lui, les soldats capturés sont «dans un lieu sûr». Il a ajouté que le déploiement de l'armée libanaise au sud, comme l'exige Israël, ne peut être réglé que dans le cadre du dialogue inter-libanais.