Crookes rédige, en se basant sur ses expériences sur Home, un mémoire sur la force psychique qu'il adresse à la Royal Society, l'académie des sciences anglaise. Le secrétaire de la commission de la Society, le professeur Stokes, lui répond par une lettre sèche, mais diplomatique, que son Mémoire est repoussé : les savants de la Society ne rejettent pas, a priori, l'hypothèse de l'existence d'une force mystérieuse qui permet la réalisation des phénomènes décrits par le physicien, mais ils pensent que les preuves produites sont insuffisantes pour trancher. De plus, la commission émet de grandes réserves sur le protocole d'enregistrement des phénomènes. Autrement dit, les savants ne croient pas que l'appareillage utilisé soit fiable. Crookes prend mal cette réponse et se fâche avec les membres de la Society, notamment Stokes. Il va cependant tenir compte des remarques qui lui sont faites, ainsi, il améliore son appareillage, refait ses expériences et obtient les mêmes résultats. En 1874, il publie un ouvrage, Researches in the phenomens of spiritualism, dans lequel il reproduit des articles ainsi que de nouvelles études avec des médiums, notamment Kate Fox, l'une des sœurs américaines à l'origine du phénomène spirite. Avec tous ces médiums, Crookes a obtenu de beaux effets : bruits, objets se déplaçant, formes fantomatiques, lumières spectrales, bref, tout ce qui «prouve» l'existence des esprits ! Cet ouvrage, comme son mémoire à la Society, est vivement critiqué par les adversaires du spiritisme. C'est alors que Crookes découvre un nouveau médium : Florence Cook.