S'agissant toujours, de ces élections, le président du MSP a plaidé pour l'instauration d'un climat serein, «pour ne pas rééditer les scénarios de 1997». Pour lui, le temps de la légitimité historique est révolue. «Il faut donner la parole exclusivement aux urnes», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Concernant l'alliance présidentielle, dont son parti assure depuis une semaine la présidence, Aboudjerra Soltani reconnaît qu'elle accuse un grand retard dans la réalisation des objectifs assignés. «C'est grave de constater que la majorité des résolutions ne dépasse pas le stade de l'initiative» a-t-il déclaré. A une question relative à la révision de la Constitution, le leader du MSP, répondra que son parti n'a pas encore décidé sur le sujet. «Nous préférons attendre le texte qui sera soumis à référendum pour nous prononcer», avant d'ajouter : «Le Majlis Echoura (le conseil consultatif) a décidé de maintenir ouverte sa session actuelle et il avisera en temps opportun, lorsque le contenu de ce projet sera connu». Pour M. Soltani, la Constitution telle que souhaitée par les cadres dirigeants du MSP est celle qui envisage une meilleure considération de l'islam. Autre sujet abordé par Aboudjerra Soltani, l'état d'urgence en vigueur depuis 1992. Il sollicite directement l'intervention du président de la République pour le lever. «L'état d'urgence a été instauré par voie politique et sa levée ne peut être que politique. L'administration n'a aucun mot à dire», a-t-il soutenu. M. Soltani a tenu à dénoncer l'interdiction de la marche prévue jeudi passé à Alger en signe de protestation contre les raids israéliens sur le Liban. «Pourquoi en Allemagne et dans plusieurs pays occidentaux et même aux USA, les gens ont pu manifester y compris lorsque leurs gouvernants respectifs soutiennent Israël, et pas chez nous ?», s'est-il interrogé.