Instabilité n La wilaya de Tizi Ouzou a acquis depuis quelques mois la réputation de région insuffisamment sécurisée où l'anarchie règne en maître. La brigade Radar qui contrôle la circulation routière, notamment les excès de vitesse, s'est installée au niveau de l'entrée ouest du chef-lieu de wilaya, sur la RN 12. Le fourgon est stationné près d'une plaque de signalisation qui indique que les véhicules entrant en ville ne doivent pas dépasser les 50 km/h. Tous les véhicules sont interceptés et enregistrés par le radar. 20 minutes après son installation, la brigade a déjà enregistré plus de 80 cas d'excès de vitesse. Lorsqu'un cas est signalé, la brigade motocycliste, se trouvant à quelques mètres du radar, est aussitôt saisie et le numéro d'immatriculation du véhicule contrevenant lui est communiqué. Elle procède alors aux formalités de retrait de permis de conduire. Selon le chef de la brigade radar, la plupart des automobilistes font de la vitesse. Il nous explique que, parfois, il est difficile de relever les numéros d'immatriculation lorsque deux véhicules sont en parallèle, «mais cela ne veut pas dire que ces cas échapperont à la loi ; tous ceux qui font de l'excès de vitesse sont verbalisés». En effet, les données enregistrées par le radar seront téléchargées au niveau du siège de la sûreté de wilaya et tous les contrevenants seront verbalisés. Nous quittons cet endroit pour nous engager dans le boulevard Stiti. Direction l'ex-marché de gros où la brigade urbanisme et protection de l'environnement est à pied d'œuvre. En effet, celle-ci assiste l'APC de Tizi Ouzou pour la démolition des constructions illicites. Le bulldozer de l'entreprise, engagé par les services de la commune, s'affaire autour d'une construction, une gargote. Le chef de la brigade urbanisme nous fait savoir qu'il y a 14 bâtisses à démolir. Celles-ci, érigées de façon illicite au moment où le marché de gros était encore fonctionnel, devaient être détruites juste après la délocalisation dudit marché vers Tala Athman, en 2004. «Nous avons vérifié si les ‘'propriétaires'' possédaient des permis de construire avant de procéder à la démolition», nous explique le chef de brigade qui nous informe qu'au début de l'opération (il y a plus d'une semaine) une tentative de résistance des personnes concernées a été enregistrée, mais «nous leur avons expliqué que nous appliquons la loi et ils ont fini par comprendre. Ils sont venus récupérer leurs biens car beaucoup d'entre eux l'avaient laissé sur place, après la délocalisation du marché. C'est le cas par exemple d'une personne qui a laissé une chambre froide. On a dû attendre que le propriétaire vienne la récupérer avant de démolir la structure qui l'abritait».