Pour qui veut connaître les différentes étapes de l'évolution d'un Etat, un bon indicateur : les figurines frappées sur les pièces de monnaie ou les billets. L'Algérie a opté pour le dinar algérien comme monnaie de la République ; la première édition du dinar fut effectuée en 1964. Plusieurs éditions vont suivre et ceci pour des raisons économiques, techniques ou technologiques. Les années 1960 ont vu l'apparition des pièces frappées des emblèmes de l'Etat algérien : deux fanions, la main de Fatima, le croissant et l'étoile du drapeau, pour revendiquer l'appartenance de l'Algérie au monde musulman, le tout entouré par un rameau d'olivier et un épi de blé, afin de faire prévaloir la primauté du secteur agricole dans l'économie nationale. Ces pièces avaient des valeurs de 1, 2, 10 et 20 centimes (disparues de la circulation), ainsi que de 0,5 et 1 DA, avec les mêmes motifs. Dans les années 1970, les pièces de monnaie ont porté les choix politiques de l'époque comme le plan quadriennal représenté sur les pièces de 5 centimes, la révolution agraire sur celles de 0,20 et 1 DA, les commémorations du 30e anniversaire du 8-Mai-1945 sur les pièces de 50 centimes, du 10e anniversaire de l'Indépendance et le 20e du début de la Révolution sur les pièces de 5 DA. Durant les années 1980, retour des pièces de 5, 10, 20 et 50 centimes représentant l'adoption du plan quinquennal, ainsi que les pièces commémoratives des anniversaires de la Révolution et de l'Indépendance. C'est durant les années 1990 que les pièces de petit calibre sont apparues, avec des valeurs de 1/4, 1/2, 1, 2 et 5 DA, représentant des têtes d'animaux du parc animalier algérien, comme celle de 1/4 de dinar (rarement vue) portant une tête de fennec (espèce endémique à l'Algérie) ; les autres sont frappées de têtes d'éléphant, de cheval ou encore de chameau et de taureau. D'autres pièces ont également été éditées durant la même période, avec des valeurs de 10, 20, 50 et 100 DA avec toujours avec la même thématique. Est-ce représentatif de la société algérienne ? La dernière pièce à être éditée est celle de 100 DA, en commémoration du 40e anniversaire de l'Indépendance et de la Fête de la jeunesse, en 2002.