Résumé de la 27e partie n Avec le massacre de la Saint Valentin, Al Capone voit sa renommée monter en flèche. Plusieurs ouvrages et articles de presse lui sont consacrés. Si le public, excité par la presse, admire Al Capone, les autorités américaines, elles, l'ont pris en grippe. Voilà un gangster, auteur de nombreux délits et crimes qui, profitant de l'incapacité de la police à réunir des preuves contre lui, nargue l'administration. Ce criminel, enrichi par le trafic et l'escroquerie, se donne des allures de gentleman et de mécène et va jusqu'à donner des conférences de presse ! Il attire l'attention du président des Etats-Unis, Herbert Hoover, qui donne aux agences fédérales l'ordre de le surveiller, ainsi que ses associés. «A la moindre faute, je veux les voir envoyés en prison !» Comme il n'y avait pas de témoins à produire dans les affaires de meurtres, il fallait le pincer sur la question du trafic. Aussi, le Président compte-t-il surtout sur les services du fisc pour le piéger. Capone, lui, était loin de réaliser que le gouvernement, qui voulait se débarrasser de lui, était en train de réunir des preuves contre lui. Assuré de l'impunité, il réglait, à sa manière, ses comptes avec ses collègues. Au début du mois de mars 1929, il a des problèmes avec trois gangsters qui étaient jusque-là ses alliés, mais dont il vient d'apprendre la trahison. Il a décidé de les liquider, mais à sa manière. Il les invite à dîner dans sa résidence, en compagnie d'autres hôtes, préparant en leur honneur un véritable banquet. «Mes amis, leur dit-il, ce repas soude notre alliance, alors, mangez, buvez et amusez-vous !» Les trois suspects mangent comme des ogres. On s'amuse, on rit, on lance des plaisanteries, jusqu'à minuit. Puis, le repas terminé, Capone se lève brusquement. Comprenant qu'il allait se passer quelque chose, les convives s'arrêtent de rire. Les suspects se regardent, inquiets. C'est alors que Capone se dirige vers eux en dressant un doigt accusateur et s'écrie : «Je suis au courant de tout ! Vous croyez m'avoir eu ? Je sais que vous m'avez trahi ! Le moment est venu de payer !» Les hommes, oubliant qu'ils ont laissé, comme les autres convives, leurs armes aux vestiaires, portent les mains à leurs poches. Al Capone fait un signe et ses gardes du corps se jettent aussitôt sur eux, les attachent sur leurs chaises et les bâillonnent. Al Capone se saisit alors d'une batte de base-ball et s'approche du premier. Il le frappe de toutes ses forces, lui brisant les épaules, puis les bras, les jambes... Le deuxième puis le troisième subissent le même sort. Al Capone fait alors signe à ses gardes du corps qui s'approchent des corps en charpie et, d'une balle dans la nuque, les achèvent. «Voilà comment finissent ceux qui croient me tromper !» Un frisson parcourt la salle. (à suivre...)