Résumé de la 4e partie n Sa mère morte, son père exilé, la Fillette doit laver le linge des autres pour survivre. Or, une année, c'est la sécheresse, il n'y a plus une goutte d'eau... Son gros baluchon sur le dos, la Fillette avance donc dans le désert à la recherche de l'eau... Ses pieds, brûlés par le sable chaud, lui font mal, sa gorge est sèche comme une pierre, son ventre, tiraillé par la faim, la fait souffrir. Mais elle avance toujours, obsédée par cette idée : trouver de l'eau ! «Mon Dieu, juste un petit filet de fleuve, juste une flaque au fond d'un puits... Juste de quoi laver mon linge !» Mais elle a beau avancer, l'eau reste introuvable... Et l'être humain a beau être fort et résistant, il a beau se bercer d'espoirs et d'illusions, il a beau faire des efforts dans l'attente d'une issue favorable, il finit par céder au désespoir. «A quoi bon continuer à avancer dans la désert à la recherche de l'eau, se dit la Fillette, alors qu'il n'y a d'eau nulle part ? Je ne fais qu'épuiser mes dernières forces, il vaut mieux retourner chez moi !» Elle rebrousse donc chemin. Elle marche longuement, résistant héroïquement à l'implacable soleil qui brûle tout ce qui vit dans le désert. A bout de force, elle arrive devant le barrage qui doit porter son nom et au bord duquel est construit un édicule, dédié à quelque saint depuis oublié. «Je ne peux plus avancer, se dit-elle, je vais me reposer un peu !» C'est alors qu'elle remarque le ballot de linge. «Mon Dieu, je ne l'ai pas lavé, les gens qui me l'ont confié vont être furieux contre moi, ils ne voudront plus m'employer !» Or, ce linge, c'est son gagne-pain, qu'on vienne à le lui enlever et elle ne pourra plus manger, elle mourra de faim ! Elle regarde la colline de sable qui fait barrage et elle se dit : «S'il y a un barrage ici, c'est que le fleuve passe par là !» Elle se penche, dans l'espoir d'apercevoir quelque flaque d'eau, en vain : comme partout ailleurs, le sol est brûlé par la forte canicule qui pèse sur la vallée depuis plusieurs semaines. Pas une seule trace d'eau ! La Fillette alors, dans un élan de foi sincère, lève les bras au ciel et s'écrie : «Ô mon Dieu, aide-moi !» Le ciel est pur, sans aucun nuage. Mais la Fillette continue : «Notre Seigneur, ouvre les vannes du ciel et fait tomber des trombes d'eau sur ce pays brûlé par la sécheresse !» Elle lève une seconde fois les bras et lance une deuxième invocation : «Notre Seigneur, fasse que mon père qui est parti depuis si longtemps se rappelle de moi et revienne au pays !» Et elle fait une troisième invocation : «Notre Seigneur, fasse qu'un garçon pieux et honnête vienne demander ma main, que je fonde avec lui un foyer et que je vive heureuse !» (à suivre...)