Résumé de la 4e partie n Minée par le travail et le chagrin, la mère de la fillette meurt, laissant la pauvre petite seule, sans aucun soutien. La voilà donc seule au monde, sans soutien ni aide. Pour gagner sa vie, elle loue ses services aux riches familles, elle lave aussi le linge des autres, moyennant quelques pièces lui permettant d'acheter de la nourriture. Toujours pieuse, acceptant la volonté de Dieu, elle ne se plaint jamais, faisant son travail comme il se doit et, la nuit, après avoir regagné sa masure, se perd en prières et invocations. «Mon Dieu, donne-moi le courage de supporter toutes les épreuves que tu m'infliges, fasse que ma foi augmente et agrée tout ce que je fais.» En vraie sainte, la fillette devenue maintenant une jeune fille continue toujours à espérer que son père reviendra un jour, elle priait aussi Dieu de lui envoyer un garçon honnête qui l'épouserait. «Mon Dieu, fais revenir mon père, mon Dieu envoie-moi un époux honnête et pieux !» Mais hélas, son père ne revient pas, quant aux garçons, ils préfèrent épouser les jeunes filles riches et respectées. Qui allait regarder cette pauvre enfant qui doit louer ses services pour vivre ? Personne ! Une saison, la sécheresse s'abat sur la vallée : les oueds sont à sec et les puits sont taris. L'eau pour boire et pour arroser les palmiers et les jardins manque. Les arbres comme les fruits et légumes se dessèchent, les hommes et les bêtes ont soif. «De l'eau, de l'eau !» La jeune fille, elle, son baluchon de linge à laver sur le dos, cherche désespérément un endroit où il y aurait un peu d'eau. Voilà plusieurs jours qu'elle cherche et elle n'a pas trouvé. or, si elle ne lave pas le linge qu'on lui a confié, on ne lui donnera rien et elle mourra de faim ! Les puits et les oueds sont à sec... Où trouver de l'eau ? Ce qu'elle demande, c'est juste un peu d'eau pour mouiller le linge : elle le frotterait avec les dernières forces qui lui restent et elle le rendrait à ses propriétaires, en disant : — Voilà, je suis quand même arrivée à trouver de l'eau et à laver votre linge, donnez-moi ma rétribution habituelle que je puisse acheter à manger ! Elle a faim, très faim même, car voilà plusieurs jours qu'elle n'a rien mangé. Sur la route, elle rencontre des gens, à la recherche également du précieux liquide. — Braves gens, demande-t-elle, n'y a-t-il pas, dans cette région, un filet d'oued qui coule encore, ou un puits qui a toujours de l'eau ? — Non répondent les gens, nous-mêmes sommes à la recherche de l'eau, ici, comme ailleurs, tout est à sec ! Elle supplie. — peut-être que l'oued… — ce n'est pas la peine d'y aller, il est à sec ! — en creusant un peu… — il faudra creuser profondément dans le sol pour atteindre l'eau ! Aucun de nous n'a cette force ! (à suivre...)