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Histoires vraies
La piqûre (7e partie)
Publié dans Info Soir le 03 - 10 - 2006

Résumé de la 6e partie n Le commissaire avait vu juste : Simone, une prostituée du quartier, se souvient du comportement bizarre de Paul Verdier.
«Comme y avait pas de pétard, j'ai pas insisté... J'avais juste regardé comme ça...»
Au café du coin de la rue de Liège, murs sombres, zinc un peu gras, le patron se souvient aussi.
«J'allais fermer. Il est entré au moment où je mettais la main sur le rideau... Il s'était mis à tomber à verse, un orage d'été quoi... alors j'ai pas refusé, il était trempé. Je lui ai servi un grog... Là-dessus, c'est pour ça que je me rappelle, commissaire, voilà pas un Arabe qui rentre... avec son fourbi, des trucs à vendre, un tapis ou je sais pas quoi, et des frusques, première main soi-disant... Il voit au zinc mon client trempé comme une soupe, il lui propose un vieux machin, une canadienne, et l'autre lui achète comme ça, distraitement je dirai... Il écoutait même pas le baratin du type... C'est moi qu'ai fait la monnaie... sur mille francs... et puis il est parti avec ça sur le dos. Moi, j'ai fermé...
— Quelle heure ?
— Une heure et demie, à peu près... D'habitude je ferme plus tôt, mais avant lui j'avais trois rigolos qui décanillaient pas au whisky...»
Bizarre, ce comportement, au soir des fiançailles, pour un garçon comme tout le monde le décrit. Ça ne colle pas. Une prostituée... pourquoi pas, il ne serait pas le premier à choisir l'anonymat du trottoir pour compenser le respect dû à la fiancée... Mais justement, la fuite...
Et une heure encore avant le grand plongeon. Alors ? Suicide vraiment ? Les collègues de l'agence, les parents, les futurs beaux-parents, les copains... personne n'y croit. Une maladie cachée ? Une neurasthénie comme on dit alors, en 1948, où la dépression ne fait pas encore partie du vocabulaire ?
Près de l'agence, à deux immeubles de là, un médecin, que les collègues de Michel ont signalé comme étant leur toubib attitré.
Le commissaire sonne à la porte du cabinet, où il est inscrit «médecine générale, maladies infectieuses». Une salle d'attente modeste, un vieux toubib qui fronce les sourcils en voyant la carte de police barrée de tricolore.
Le commissaire le rassure : «N'ayez pas d'inquiétude. Je ne crois pas que la règle du secret professionnel s'applique au cas dont je veux vous entretenir. J'ignore même si la personne en question était ou non votre patient, c'est probable, sans plus... voilà. On a retrouvé un garçon dans la Seine, il y a trois jours... Michel Verdier.»
Le médecin s'exclame aussitôt : «Oh non !»
Il a l'air désolé. Les mains à plat sur son bureau, il répète encore : «Oh non...
— Vous savez quelque chose, docteur ?
— Bon Dieu, c'est délicat... La famille ne vous a rien dit ?
— Je n'ai pas posé de question précise dans le domaine médical. Pourquoi ?
— Bon. Je vais vous en parler, de toute façon, si vous posez la question à sa famille ou à ses camarades de déportation, on vous dira tout...
— Tout quoi ? Il était malade ?
— C'est pire que ça... Il était en Allemagne au titre du STO… vous savez ?
— Je sais. Il a subi le bombardement de Dresde... (à suivre...)


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