Constat n L'animation artistique reste indigeste et rébarbative ; point de nouveauté ni d'attractivité. Comme chaque année pendant le ramadan, les institutions culturelles s'attellent à tracer un programme adapté à cette conjoncture et proposent au public différentes activités artistiques. Malheureusement, ce programme annuel visant à animer les longues soirées ramadanesques reste invariablement le même : soirée chaâbi, hawzi et chant religieux, parfois des représentations théâtrales et des expositions d'arts plastiques. Ainsi, l'animation au plan culturel et artistique du mois de ramadan reste identique, figée, voire indigeste et rébarbative, sans aucune nouveauté ni attractivité. A la salle El-Mougar, les récurrentes soirées musicales redeviennent maîtresses des lieux. Il s'agit des soirées aïssaoua, hawzi, chaâbi, kabyle ou encore gnawi. Cependant, l'Office national de la culture et de l'information (Onci) semble avoir un peu innové, cette année, en affrétant deux artistes orientaux qui vont apporter de nouvelles sonorités. Le public est donc invité, le lundi 16 et le mardi 17 octobre, à découvrir la chanteuse syrienne Hyam Younes et le chanteur libanais Khaled Abdelah. Ainsi, l'Onci propose les mêmes animations qu'à l'accoutumée, à l'instar des autres menus du mois sacré, dont la présentation est légèrement améliorée. Pareil pour le Théâtre national qui propose à son public une programmation très familière : les pièces présentées durant ce mois sont les mêmes qui ont été vues l'année dernière ou bien les saisons précédentes : Fatma, La Maison frontière, Ma Savetière prodigieuse… Quant à la salle Ibn Zeydoun (Riad el-Feth) qui s'est spécialisé dans les récitals gnawi, elle vibrera tout au long de ce mois aux rythmes des karkabou et des chants séculaires à travers le concept événementiel Ramdani Gnawi organisé par AS Production. Il se trouve que ce sont les mêmes formations musicales, voire les habituées de la salle qui monteront sur scène, à l'exemple d'El-Ferda, cheïkh Sidi Bémol, Gaâda Diwan de Béchar, Karim Ziad, Djamel Laroussi… qui tous, lorsque l'occasion se présente à eux, reviennent avec le même répertoire. Quant au Palais de la culture, il ne déroge pas à la tradition : même plateau chaque année. Comme à El-Mougar, le public a droit à des soirées musicales chaâbi, hawzi, arabo-andalouse… Ainsi, l'animation ramadanesque au plan artistique et culturel reste très moyenne. Les responsables doivent, à l'avenir, faire preuve de plus d'imagination et de professionnalisme.