Devant la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation, l'Algérie, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, Youcef Yousfi, souligne l'urgence de l'intervention de la communauté internationale et notamment le Conseil de sécurité pour préserver le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Youcef Yousfi a affirmé que «depuis la proclamation du cessez-le-feu sous les auspices des Nations unies et l'acceptation en 1990, par les deux parties au conflit, d'un plan de règlement, entériné par le Conseil de sécurité, la puissance occupante n'a cessé de dresser les obstacles visant à faire prévaloir le fait accompli et à faire admettre une souveraineté que d'ailleurs nul pays au monde ne lui reconnaît sur un territoire qu'elle occupe par la force». C'est ainsi, dit-il, que les espoirs nés au lendemain de la conclusion, en 1997, des Accords de Houston pour faciliter la tenue du référendum d'autodétermination sont restés sans lendemain, «victimes de cette politique faite de reniements et de dénis motivés par sa crainte d'aller vers un référendum d'autodétermination qui lui serait, inévitablement, défavorable», a précisé Youcef Yousfi. Le royaume du Maroc voudrait, aujourd'hui, entraîner la communauté internationale, selon notre représentant aux Nations unies, hors de la légalité internationale et faire table rase de tout ce qui a été acquis par le peuple sahraoui et consacré par les Nations unies. En proposant un plan d'autonomie interne sous souveraineté marocaine, le Royaume a agi «comme si le territoire à libérer était une simple province marocaine en mal d'autonomie, et comme si cette souveraineté lui était reconnue par la communauté internationale», a t-il poursuivi.