Résumé de la 22e partie n Samir découvre, par hasard, les lettres de Hakim à Kenza. Il est aussitôt pris par le doute et entreprend d'espionner sa femme. Elle savait que Hakim l'attendait. A peine sortie de la salle de cours, il vient la chercher. Comme elle lui sourit, il lui dit : — Tu m'as pardonné ? — Partons d'ici ! Ils s'en vont. Ils marchent longuement, sans rien dire, puis elle parle la première. — Tu es ici pour affaire ? — Non, je suis venu pour toi ! — Et ton travail ? — J'ai pris un congé. Il s'arrête devant un salon de thé. — Entrons. On pourra discuter tranquillement. Ils entrent. Mais ils restent un moment silencieux, ne sachant quoi dire. Une sorte de gêne s'est installée entre eux. — Que comptes-tu faire ? demande-t-elle brusquement. Il la regarde, surpris par la question mais il répond : — Te récupérer ! — Me récupérer ? Tu oublies ce que je t'ai dit : je suis mariée ! — Et alors ? Tu n'aimes pas ton mari... Toi-même tu m'as dit qu'on t'avait forcée à l'épouser ! Elle ferme les yeux. — Tu oublies que l'homme que j'ai épousé est mon cousin et que je ne peux pas m'en séparer sans provoquer une rupture dans ma famille ! — Et alors ? Tu t'es trop sacrifiée pour ta famille, il est temps que tu penses à nous ! A notre amour. (Il lui saisit la main.) Divorce, quitte ton mari, viens avec moi ! Elle recule, horrifiée : — Aller avec toi ? — Oui ! Nous quitterons la ville, nous irons nous réfugier quelque part, nous partirons à l'étranger... Elle le regarde. Elle est subjuguée par ses yeux qui brûlent d'un feu étrange. Elle se sent comme prise dans le vertige de ses paroles. Brusquement, tout devient facile avec lui : partir, aller avec lui, refaire sa vie... Une vie qu'elle recherche depuis longtemps, qu'elle n'a pas pu faire jusque à présent à cause des autres. — Kenza chérie, dis-moi oui ! Elle s'entend dire oui. Il est au comble du bonheur. — Puisque tu acceptes, il ne faut pas perdre de temps... Tu dois te préparer ! — Où comptes-tu m'emmener ? — Chez moi d'abord... Je ne te l'ai pas dit, mais on m'a attribué un logement... Tu t'y cacheras un temps, puis nous verrons comment faire ! — Un logement ! — Oui, un logement pour nous deux seulement... (à suivre...)