«Ramadan c'est avant tout la foi et la croyance en Dieu. A l'époque, les gens avaient de la patience, du courage et des valeurs morales. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ramadan est devenu un moyen de gain et de business. Les gens de l'époque avaient des convictions religieuses. Ils jeunaient avec foi. Au temps du colonialisme, la situation était très dure. On n'avait pas de nourriture consistante. D'ailleurs, le pauvre aujourd'hui est mieux que le pauvre de l'époque. Pour la qualité des repas, cela dépendait des moyens que possédait tout un chacun. Celui qui n'avait pas les moyens nécessaires, à l'heure du f'tour, pouvait prendre du lait seul en plus yehmed Rebbi. Un bol de lait était comme le bol de miel… Il y avait de l'ambiance. Durant la soirée, les femmes chantaient. Les hommes prenaient la direction des cafés. Il y avait un respect. Tu pouvais partir avec ton frère au café, comme si tu rentrais chez ta famille. Pas de vulgarités, ni de grossièretés.»