Un citoyen américain a été condamné à choisir entre un an de prison et un exil de trois ans au Canada pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure. L'Américain a évidemment choisi de se rendre au Canada, mais les avocats spécialisés dans les questions d'immigration s'interrogent sur la légalité d'une telle condamnation. L'exil devait avoir lieu aujourd'hui pour l'ancien enseignant de 35 ans, arrêté en avril dernier après que le vigile d'un centre commercial eut remarqué qu'il avait passé deux heures dans une voiture en stationnement avec une élève âgée de 15 ans. Le procureur a reconnu que la peine était «un peu risquée», mais a souligné que la famille de l'adolescente en était satisfaite. Dans le cadre de sa condamnation, Malcolm Watson est autorisé à entrer sur le territoire américain uniquement pour se présenter devant son agent de probation. Il vit déjà de l'autre côté de la frontière, dans l'Ontario, avec son épouse canadienne et ses trois enfants. L'exil d'un citoyen est une condamnation inédite, a affirmé un avocat spécialiste des questions d'immigration à Buffalo. «Je n'imagine pas comment un juge présidant un tribunal criminel aux Etats-Unis peut en toute légalité bannir un citoyen en guise de condamnation», s'est-il étonné. Un autre avocat a prévenu que le condamné pourrait être interdit d'entrée au Canada en raison de son casier judiciaire. Son propre avocat lui-même a fait part de sa surprise. «Nous avons effectué des recherches pour savoir si le Canada pourrait envisager de l'expulser, ce qui ferait de lui un homme sans pays».