De là où il est, le grand, noble et humble dirigeant qu'il était, contemple avec beaucoup d'incompréhension et de déception ce qui arrive à son club chéri. Le défunt Braham Derriche n'apprécie certainement pas ce qui se déroule dans son club, ce déchirement entre ses propres enfants et toutes ces dérives. Les images montrées lors du jubilé Aïssa Draoui n'étaient, en fait, qu'une façade, pour ne pas dire une mascarade. Certes, l'autre défunt, l'enfant de Skikda, a réussi à réunir la famille du Mouloudia, mais il n'a pas réussi à l'unir, comme ne l'a pas fait Derriche. En fait, les morts ne sont plus là et ce n'est pas à eux de faire le travail des vivants. Les ambitions affichées par les membres de la Fondation Braham-Derriche, au début, entre autres, rassembler les Mouloudéens et devenir une force de proposition pour le renouveau du club, ont été déviées par l'attitude certains de ses membres qui ont vite répondu aux sirènes du Dr Messaoudi au risque même de se discréditer aux yeux de l'opinion et des supporters authentiques du club. Pourquoi la bande à Bachi a-t-elle attendu plus de deux ans pour remettre en cause la fameuse liste des 109 membres de l'assemblée générale et mettre en avant l'article 9 de l'association El-Mouloudia dont elle se réclame aujourd'hui ? Au fond, les Bachi et consorts n'ont jamais accepté de rester en dehors des affaires du club et leur vœu non avoué était de le regagner ; sauf qu'ils se sont trop précipités en affichant leurs ambitions – même légitimes – au lieu de laisser les choses se faire normalement et que, peut-être, de rapprochement en rapprochement, les forces seraient de nouveau réunies. C'est dire que le problème de fond au MCA demeure le même : la course au pouvoir, chacun se prévalant de sa légitimité et de sa politique. Ce qui est certain, c'est que l'histoire inscrira ces faits et Braham Derriche et tous les autres Mouloudéens n'apprécient pas ce qui arrive à leur club aujourd'hui.