Dans le but d?encourager la production des génériques, le ministère de la Santé a pris une série de mesures qui concernent, outre l?importation, l?enregistrement des médicaments produits localement ou importés. Ainsi, il a été rappelé que seuls les médicaments génériques et ceux dits «princeps» sont enregistrés pour l?importation, à condition qu?«il n?existe pas de médicament générique déjà enregistré et que le surcoût du médicament dit "princeps" n?excède pas les 25 % du tarif de référence publié au Journal Officiel pour la dénomination commune internationale (DCP) correspondante». S?agissant de l?importation des médicaments, le ministère de la Santé a décidé de l?autoriser dans le seul cas où la production nationale ne répond pas aux besoins du marché local. Néanmoins, les prix de référence du médicament générique n?ont pas été revus, au grand dam des opérateurs en pharmarcie. En effet, alors que l?on s?attendait à ce que cette tarification qui date de plusieurs années soit modifiée, les pouvoirs publics l?ont maintenue, le ministère de la Santé n?ayant pas jugé utile de définir avec précision le médicament générique. Toujours est-il que les mesures prises par les pouvoirs publics ont été saluées par les producteurs nationaux du médicament, qui ne sont pas nombreux, il faut bien le souligner. C?est que la production locale a été longtemps délaissée au profit de l?importation, de l?aveu même du ministère de la Santé, dont la nouvelle politique vise à «mettre le médicament à la portée de tous les citoyens». Plus explicitement, l?on aspire à ce que le médicament devienne le moins cher possible. Le citoyen peut-il espérer dès lors une baisse des prix ? A priori oui, puisque si les mesures prises viennent à être scrupuleusement appliquées, il est certain que les prix des médicaments génériques baisseront.