L'obligation faite aux importateurs de médicaments d'investir dans la production semble avoir donné ses fruits. C'est ainsi que d'importants contrats de partenariat ont été signés et d'autres sont en voie de concrétisation. Selon Saïd Mekaoui, inspecteur au ministère de la Santé, les résultats pour le premier semestre de l'année en cours sont probants. "Nous avons enregistré jusqu'à ce mois de juillet 13 opérations de partenariat dont 8 contrats sont entrés en production", a déclaré Saïd Mekaoui sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. La nouvelle politique adoptée par le gouvernement vise justement à réduire la facture des importations des médicaments qui a atteint, en 2008, "1,8 milliard de dollars". Et au premier semestre 2009 la facture a baissé de "220 millions de dollars", a-t-il précisé. Le gouvernement, à travers les dernières mesures appliquées, entend "favoriser l'utilisation du générique et encourager la production nationale", est-il prévu, car il est interdit d'importer des médicaments produits localement. La liste établie par la tutelle fait état, selon Saïd Mekaoui, de "376 médicaments interdits d'importation", ajoutant qu'elle pourra être élargie lorsque d'autres "médicaments seront produits en Algérie". Le même responsable a souligné que les dépenses globales de la santé sont de l'ordre de "480 millions de dinars dont 140 millions de dinars uniquement pour l'importation de médicaments". Néanmoins, la production du générique ne répond qu'à "35% des besoins et le reste est importé". L'objectif du ministère de la Santé est "d'augmenter ce taux dans les prochaines années en favorisant le générique qui reste mal compris par les malades et qui est dû en partie à un problème de communication". Autre objectif à atteindre dans les prochaines années concerne le médicament princeps. A ce propos, Saïd Mekaoui a fait savoir qu'une démarche sera entamée dans ce sens. Cela suppose, a-t-il affirmé, "d'arrêter la liste de médicaments essentiels avant d'engager des discussions avec les grandes firmes internationales". L'inspecteur au ministère de la Santé rassure, par ailleurs, que l'enquête menée par ce département montre qu'il "n'y a pas de pénurie de médicaments au niveau de la pharmacie centrale". La distribution, a-t-il ajouté, sera "informatisée prochainement". Enfin, Saïd Mekaoui a confirmé le retrait des officines du médicament "Rhinatiol pour enfants" comme décidée en France par le laboratoire Snofi Aventis à cause de la présence du phénol. Abdelghani M.