La 21e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) s'est ouverte, samedi soir à Tunis, au cours de laquelle quinze longs-métrages et 14 courts-métrages, ainsi que 29 films vidéo, vont concourir jusqu'au 18 novembre pour les Tanit d'or, récompense suprême du festival. La cérémonie d'ouverture a été marquée par la projection du film Indigènes en présence de vétérans tunisiens, samedi soir à Tunis. Le film de Rachid Bouchareb, sorti en septembre à Paris, évoque l'histoire des 130 000 soldats des colonies, qui ont combattu pour libérer la France occupée par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est à souligner que l'édition actuelle, qui est placée sous le signe de «la diversité culturelle dans les cinémas du sud», verra la projection de centaines de films d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et d'Europe dans ses diverses sections, mais la compétition officielle est consacrée aux réalisateurs arabes et africains. L'actrice italienne Ornella Mutti et le producteur Tarak Ben Ammar figurent parmi les invités d'honneur présents à l'ouverture, alors que Hend Sabri, étoile montante du cinéma arabe d'origine tunisienne, siège dans le jury international présidé par le Libanais Elias Khoury. En outre, le festival rendra hommage notamment à l'Egyptien Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature décédé récemment, et aux réalisateurs ivoirien Henri Duparc et égyptien Yousri Nasrallah. Le festival de Carthage, qui fête cette année ses 40 ans d'existence, est la plus ancienne manifestation du genre dans la région à se tenir régulièrement tous les deux ans depuis sa création en 1966. Les films en compétition l Barakat, de Djamila Sahraoui (Algérie) l Bled Number One, de Rabeh Ameur-Zaïmeche (Algérie) l Awqat Faragh, de Mohamed Mustapha (Egypte) l L'Ombre de Liberty, de Léa Imunga Ivanga (Gabon) l Rêves, de Mohamed Al-Daradji (Irak) l Bosta, de Philippe Aractingi (Liban) l Dunia, de Jocelyne Saab (Liban) l Tarfaya, de Daoud Aoulad-Syad (Maroc) l Bamako, de Abderrahmane Sissako (Mauritanie) l Attente, de Rachid Masharaoui (Palestinien) l Relations publiques, de Samir Zikra (Syrie) l Daratt, saison sèche, de Mahamat Saleh Harun (Tchad) l Making off, de Nouri Bouzid (Tunisie) l Baba Aziz, de Naceur khémir (Tunisie) l Tendresse du loup, de Kilani Saadi (Tunisie)