Rabéa F., résidant au 21, rue Sidi-Ramdane dans la vieille cité de La Casbah, sollicite l'intervention du wali d'Alger dans le cadre des dispositions prises par l'Etat pour le relogement de certains habitants, notamment ceux louant chez des particuliers. Cette dame attire l'attention du wali sur le fait que le dossier relogement n'a pas été pris en charge correctement par le responsable de l'époque, puisque les maisons ont été de nouveau occupées sans respect de la réglementation en vigueur. Elle expose, en effet, son cas, digne d'intérêt. Héritiers de la maison familiale située à l'adresse indiquée, certains de ses frères et sœurs ont bénéficié de logements dans le cadre du relogement des habitants de La Casbah. Rabéa F. tente de dénoncer “les agissements des uns et des autres qui ont fait réoccuper les lieux par leurs gendres qui saccagent sciemment la maison familiale afin de bénéficier d'autres logements. F. Aïcha a bénéficié de deux appartements, l'un pour son propre usage, l'autre cédé à son gendre, demeurant à l'époque à Ouled Aïssa (Boumerdès), après une fausse déclaration attestant qu'il habitait avec elle. Son autre gendre, qui habitait à Bab El Oued, occupe actuellement son ancienne chambre et celle de son fils dans la grande maison familiale de La Casbah. Quant à F. S., propriétaire de deux villas, situées l'une à Boudouaou et l'autre à Dely Ibrahim, il a présenté un dossier à l'Ofirac pour faire bénéficier son gendre d'un logement alors qu'il demeurait chez ses parents à Boumerdès”. Cette dernière rappelle que l'état de dégradation avancé de la maison familiale l'oblige à insister sur le fait que si les premiers relogés ont tout fait pour détruire la maison afin de bénéficier de logement, leurs gendres sont venus pour finir le reste dans le même but. Elle souligne qu'en 1985, les escaliers menant à la terrasse avaient été saccagés exprès. “Si une expertise devait se faire, elle conclurait certainement à une dégradation plus par la main de l'homme que par la vétusté de la bâtisse. D'année en année, la maison qui était en très bon état se détériore progressivement. Aujourd'hui, il est de mon devoir d'héritière de préserver un patrimoine familial dont la valeur reste, à mes yeux, inestimable d'autant que je n'ai nullement l'intention de quitter cette maison, même si on me cédait gratuitement un appartement”, confie-t-elle. A. F.