Résumé de la 25e partie n Fadhéla se querelle de nouveau avec son mari : cette fois, le prétexte est la nouvelle secrétaire avec laquelle elle croit qu'il la trompe. Il est sorti avant qu'elle ne se lève. Sihem, elle, était levée et a tenté de le retenir. — Elle t'en voudra, dit-il. — Je m'en moque ! J'en ai assez de supporter ses caprices ! Et il est parti. Quand il arrive à l'entreprise, il ne trouve que les gardiens — Monsieur Mohamed, vous êtes matinal aujourd'hui ! — J'ai beaucoup de travail, ouvrez-moi le bureau ! La secrétaire n'est pas là, bien sûr, et comme, en vérité il n'a pas de travail, il s'installe à sa place et allume l'ordinateur. Tiens, se dit-il, elle a changé l'écran de veille. Ce n'est plus, comme avant, les petits poissons qui défilent. A présent c'est une petite île, avec des palmiers et, tout minuscules, un homme et une femme, assis sur un rocher, regardent la mer. Cette image lui paraît si belle, si romantique qu'il reste un long moment à la regarder. Quelle beauté, quel calme... et comme ce couple doit être heureux ! Ce n'est pas comme lui qui ne connaît plus que querelles et suspicion... Depuis ce funeste accident, sa vie a basculé... Sa femme, sous prétexte qu'il est responsable de l'accident qui l'a paralysée, cherche à le dominer, à faire de lui son esclave. Il l'a longtemps supportée, mais maintenant il a décidé de ne plus se laisser faire ! Il se rappelle la scène de la nuit et se lève, dépité. — Si elle croit me faire peur ! Il s'emporte, il se lève et va dans son bureau. — Dorénavant, à chaque fois qu'elle me cherchera querelle, je quitterai la pièce où elle se trouve et je l'ignorerai ! Il ouvre distraitement un tiroir et aperçoit le talisman qu'elle lui a remis. — Peuh, elle n'est qu'une vulgaire sorcière ! Il se rappelle le brasero, le café fétide... — Elle cherche à m'envoûter ! Il a encore le goût du café dans la bouche. Il se demande quel produit elle a mis dedans ; du poison peut-être ! C'est alors qu'il se rappelle que le petit Zohir lui a dit, par mégarde, que sa tante Zohra était passée à la maison : c'est certainement elle qui la monte contre lui et lui apporte les charmes ! Il ne l'a jamais aimée, cette femme, et il sait combien elle peut être méchante ! La porte du bureau s'ouvre devant une secrétaire souriante. — Bonjour monsieur, vous êtes déjà là ? Il répond à son sourire. — Bonjour... Il remarque la jolie petite robe qu'elle porte, son air printanier. Il pense aussitôt à Fadhéla et à son humeur de chien, ses soupçons et sa hargne. Il a aussitôt envie de se venger d'elle. — Vous êtes mignonne aujourd'hui ! La jeune fille sourit, flattée. — Vous êtes très gentil ! (à suivre...)