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Histoires vraies
Le siège (2e partie)
Publié dans Info Soir le 27 - 10 - 2003

Résumé de la 1re partie Félix Grandpied est chasseur. Il y a dix ans, il a eu une altercation avec le garde-chasse à propos d?un lièvre.
De sa tanière, Emile n?a pas entendu la voix de son vieil ennemi. Il le croit mort, et lui, fichu. Que faire ? La mauvaise blague, la méchante plaisanterie a tourné au meurtre. Le garde-chasse tourne en rond en marmonnant : «Bon sang ! s?il n?y avait pas eu ce cahot !» Emile visait le bas du dos. Félix était debout dans sa charrette et la cible était parfaite. Il attendait le moment où la voiture prendrait le virage devant la maison. Son doigt ne tremblait pas. Il avait préparé son coup de longue date. Trois fois déjà, il avait guetté la carriole ennemie, allant à la foire ou en revenant. Et à chaque fois, il avait dû abandonner. Trop de monde dans la voiture ou impossibilité de tirer sans prendre le risque de blesser quelqu?un d?autre.
Aujourd?hui, l?affaire se présentait bien. Emile, debout à l?avant, sa fille à ses côtés. Pour un bon tireur comme lui, la cible était nette, sans bavure possible. Emile guettait le virage, le canon visait le postérieur. Il tire, et au moment même, un cahot fait basculer la victime sur son siège ! Pire : Félix Grandpied tourne la tête en arrière, Dieu sait pourquoi, et les trente-six grains de plomb l?atteignent en plein visage.
Voilà les faits. Du plomb dans le postérieur ne tue pas son homme. C?est une vengeance réjouissante pour le tireur, douloureuse et humiliante pour la victime. Mais c?est raté. A présent, Emile Roy est un assassin.
La carriole file sur le chemin. Le bourg est à deux kilomètres. Dans une demi-heure, les gendarmes seront là. Les gendarmes et les autres. Tous ceux qui détestent Emile Roy depuis des années. Tous ceux auxquels il a collé des amendes ou raflé le gibier. Tous ceux qui ont réussi à lui retirer son mandat de garde-chasse. Un mandat donné par une dizaine de petits propriétaires de la commune.
Dans le Poitou, la chasse est une passion pour les campagnards. Mais certains propriétaires entendaient préserver leur gibier. Emile Roy faisait la guerre aux braconniers. Il n?avait pas son pareil pour repérer les chiens et récupérer lièvre ou perdreau, jusque dans les jambes des chasseurs s?il le fallait.
Cela l?a brouillé avec tous ses vieux camarades. Félix Grandpied le premier. Et depuis dix ans, Emile n?est plus garde-chasse. On lui a retiré son mandat. Il n?est plus rien, qu?un braconnier solitaire à la retraite. Ses deux chiens ont vieilli avec lui, le nez dans leurs pattes, au coin du feu, rêvant des randonnées anciennes, des poursuites et des affûts du bon vieux temps.
Félix Grandpied est responsable de tout cela. C?est lui qui a monté l?affaire au sein du Conseil municipal et obtenu gain de cause : plus de garde-chasse ! Plus d?Emile Roy ! Il l?avait menacé, il l?avait guetté, personne ne l?ignorait au bourg?
«Je t?aurai ! Je te trufferai de plombs, mauvais bougre !»
Emile secoue sa tignasse avec rage. Il ne sait plus que faire. Il se réfugie au grenier, en entendant la rumeur du dehors. Par une petite fenêtre, entre les volets, il aperçoit le maire, le juge, son greffier, le notaire et deux gendarmes. C?est le maire qui crie le premier : «Rends-toi, Emile ! Tu es pris !»
Comment ça, «rends-toi» ? Qu?est-ce que cela veut dire ? Que vont-ils lui faire ? Mais ma parole, ils le prennent pour un sanglier ! (à suivre...)


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