Résumé de la 4e partie n Après avoir provoqué la mort de sa femme en la battant, Amar provoque celle de son bébé, étouffé par une couverture qu'il a trop remontée. «Je les ai tuées, je les ai tuées !», ne cesse-t-il de se reprocher. Et sa mère a beau lui dire qu'il n'est pas responsable de la mort de sa femme et de sa fille, il continue à s'accuser et à se culpabiliser. Il n'est plus retourné au travail, de sorte qu'il n'a plus de revenus, mais sa mère, qui n'a pas arrêté de travailler, ramène, comme autrefois, de quoi vivre. Une après-midi, en rentrant des champs, elle ne trouve pas son fils dans la pièce commune où il a l'habitude de se mettre. Elle va dans sa chambre, mais elle ne l'y trouve pas non plus. Elle se met à l'appeler : «Amar, Amar, où es-tu ?» Pas de réponse. Est-il sorti ? Mais elle sait que depuis la mort de sa fille, il n'a plus mis les pieds dehors. Mais alors, où est-il ? C'est alors qu'elle a l'idée d'aller jeter un coup d'œil dans la soupente de la maison – la sedda — sorte de grenier où on met les vieilles choses et qui sert aussi parfois de chambre, surtout en été parce qu'il y fait frais. On y accède par une petite échelle, et Amar, quand il était jeune, aimait s'y cacher. Elle monte à la sedda, mais à peine a-t-elle escaladé le dernier échelon qu'elle pousse un cri strident : «Mon fils !» Amar se balance à une corde, accrochée à une solive. Il s'est pendu. «Mon fils, mon fils !», crie-t-elle. Elle tente de le décrocher, mais n'y parvient pas. Elle descend précipitamment l'échelle et sort dans la cour de la maison. «Au secours ! Au secours !» Les voisins, qui ne la portent pourtant pas dans leur cœur, et qui ne lui parlent plus depuis quelque temps, accourent. «Que se passe-t-il ?», s'inquiètent-ils. Elle a les yeux exorbités et elle parvient à peine à parler : «Mon fils... Dans la sedda !» Deux hommes s'y précipitent. Ils détachent le corps, le descendent dans la pièce commune et tentent de le ranimer, en vain. H'nifa, entourée par les femmes, accourt. «Mon fils ? interroge-t-elle. — Hélas, dit un des hommes, nous sommes arrivés trop tard, il est mort.» H'nifa pousse un grand cri et s'évanouit. «Il ne sortait plus depuis longtemps», dit un des hommes qui a détaché Amar «Il était rongé par le remords. C'est triste de finir ainsi !» Une femme pointe le doigt vers H'nifa, inconsciente. «C'est elle la cause de tout cela... — Dieu la punit en lui enlevant son fils unique ! — Elle n'a pas fini de payer», dit une autre. (à suivre...)