Les exploitants libres des stations-service menacent de recourir à la grève si Naftal ne cesse pas de les intimider et de les priver de carburant en les obligeant à signer des contrats de gérance. Hier, à Blida, quelque 320 gérants libres des stations-service parmi les 400 que regroupe la fédération, ont tenu une assemblée générale au cours de laquelle ils ont refusé de signer les contrats de gérance avec Naftal. Abdelhamid Ayouas, porte-parole de cette fédération, regrette que «ces contrats ne portent aucune garantie de pérennité à l'exploitant». Pour étayer ses propos, le porte-parole de la fédération souligne qu'il y a un véritable problème de propriété des stations-service que certains gérants exploitent depuis 50 ans. De ce fait, le représentant de la fédération ajoute que «les services domaniaux ont reconnu la non-validité juridique de ces contrats et qu'il y aura révision de ces dossiers». Des exploitants ont crié au chantage de Naftal : «Ils veulent nous chasser de nos propriétés». De leur côté, certains gérants, venus des quatre coins du pays, ont affiché leur colère quant «à l'augmentation de 30% sur les lubrifiants par Naftal qui nous prive également, depuis quelques jours, de carburant». La fédération a donc demandé au ministre de l'Energie de régler ce litige en lui offrant un moratoire d'un mois. Autrement, un préavis de grève sera déposé conformément aux dispositions de la loi. Les gérants libres des stations-service ont exigé également du ministère des Finances de surseoir aux régularisations en cours et de reconsidérer les contrats.