Résumé de la 1re partie n En 1914, Bonnie Parker quitte Rowena, sa ville natale, pour s'installer, avec sa mère et ses grands-parents, à Dallas. Celle qui allait devenir l'un des plus célèbres bandits de l'histoire moderne des Etats-Unis est née en 1910 à Rowena, dans le Texas. Son père, John Parker, était maçon et travaillait durement pour gagner sa vie, mais la récession gagnant, il lui devient de plus en plus difficile de trouver un emploi stable. Partout où il se présente, il est refoulé : «Il n'y a pas de travail !» La maladie arrive et très vite l'abat. Il meurt sans comprendre ce qui lui arrive. Madame Parker se retrouve ainsi veuve et presque sans ressources. Elle essaye de chercher un travail, mais elle n'en trouve pas. C'est alors qu'elle propose à son père et à sa mère d'aller tenter leur chance à Dallas, la métropole la plus proche. «Là-bas, leur dit-elle, c'est grand, je pourrai trouver du travail !» Si sa mère accepte, son père, lui, hésite : il a passé toute sa vie à Rowena où il a de nombreux amis. Partir, c'est refaire sa vie et, à son âge, ce ne sera pas chose facile. Mais il finit par se laisser convaincre. A Dallas, effectivement, on trouve du travail. La famille respire et la petite Bonnie va à l'école du quartier. Elle se révèle vite une élève douée. Ses maîtres ne tarissent pas d'éloges à son égard. «Cette petite ira très loin !», disent-ils. Elle, après l'école, alors que les enfants de son âge vont jouer dans la rue, elle reste à la maison : les cahiers et les livres sur la table de la cuisine, elle révise ses leçons et fait ses devoirs. «Plus tard, quand je serai grande, aime-t-elle dire à son grand-père, je voudrais être institutrice !» En 1924, alors qu'elle a quatorze ans, elle entre au lycée : elle est plus que jamais douée. Elle aime la poésie et surtout le théâtre et s'amuse à déclamer de longues tirades de Shakespeare. Ses professeurs l'encouragent à s'inscrire au concours de diction : «Tu as une belle voix et puis, tu récites si bien !» Elle remporte le prix. Elle est très romantique à cette époque et raffole des histoires d'amour. Elle passe son temps à rêver de beaux chevaliers et devient si distraite que sa mère n'arrête pas de la gronder. «Voyons, Bonnie, tu as toujours la tête dans les nuages !» Sa grand-mère n'est pas en reste et se plaint à sa mère. «Je ne sais pas, lui dit-elle, comment tu as élevé ta fille mais j'ai bien peur qu'elle ne tourne mal ! — C'est une gentille petite fille, qui ne ferait pas de mal à une mouche, répond madame Parker, elle ne m'a jamais posé de problème.» Mais la grand-mère insiste : «Moi, je te le dis, ta fille file du mauvais coton !» (à suivre...)