Résumé de la 11e partie n Octobre 1929 : c'est la succession des jours noirs qui voient l'effondrement de la Bourse de New York, puis des autres Bourses américaines. Le pire allait venir. Les actions tombées, c'est la ruine de centaines d'entreprises. Le dollar perd de sa valeur et la monnaie ne vaut plus rien : il faut débourser plus pour acheter des marchandises qui chaque jour coûtent plus cher. Ce sont le chômage et la misère pour des millions d'Américains. Les ouvriers perdent leur emploi par millions. Là où ils se présentent, on leur répond : «Nous fermons !» Et le lot des chômeurs grossit de jour en jour. Ce ne sont, sur les routes, que des files ininterrompues de voitures et de camions, transportant des familles entières à la recherche d'un gagne-pain. Partout, dans les villes et les campagnes, des associations de bienfaisance «ouvrent» des soupes populaires. Ce genre d'établissement, naguère réservé pour les plus pauvres, est envahi par les familles qui n'ont plus rien à manger. Pour pouvoir servir tout le monde, les gens n'ont droit qu'à un repas par jour. On distribue aussi du lait pour les enfants et des médicaments pour les malades. L'Amérique, encore triomphante il y a quelques mois, est tombée au plus bas. En fait, la récession et le chômage ont déjà commencé depuis plusieurs années, pour beaucoup : les parents de Bonnie, puis ceux de Clyde ont quitté leurs villes pour s'installer à Dallas, ville plus prospère. Mais Dallas croule sous le nombre des immigrants que le krash grossit... Clyde, révolté, voit ces milliers de paysans et d'ouvriers, poussant devant eux des charrettes et des brouettes – il se rappelle la brouette de son père, surnom dont on l'a affublé —traînant des cohortes de femmes et d'enfants dépenaillés, affamés... — C'est la fin du monde ! Les prédicateurs se bousculent, annonçant «l'avènement du Seigneur» qui punit ainsi l'Amérique capitaliste. — Repentez-vous avant qu'il ne soit trop tard ! Mais pour beaucoup, qui ont perdu leurs économies, leurs terres et leurs maisons rachetées, à bas prix par les spéculateurs, c'est déjà trop tard. La dépression va favoriser le banditisme : des truands, isolés ou en bandes organisées, s'acharnent à dépouiller les honnêtes gens, du moins ceux qui ont encore des biens. Clyde, qui n'a pas de ressources pour vivre, multiplie les hold-up. Il rend souvent visite à ses parents, avec lesquels il est resté en relation. — Les affaires vont mal, se plaint son père. Le gaz ne marche plus comme avant, les gens n'ayant plus d'argent pour s'offrir ce «luxe». Clyde aidera sa famille, il secourra des amis mais il est vite dépassé, tellement les besoins sont grands... (à suivre...)