Statu quo n Alors que Naftal rassure qu'il n'y aura pas de récupération des stations, le président de la Fédération des gérants de station libres accuse l'entreprise d'Etat de manipulation et de désinformation. En ce début d'année, Naftal publie un communiqué dans lequel elle rappelle que le contrat entre les deux parties «contient des dispositions avantageusement souples en faveur des gérants et qui excluent toute éventualité de récupération de ces stations par Naftal». L'entreprise publique précise, en outre, qu'«elle a consenti une partie conséquente de l'enveloppe financière pour la rénovation et la modernisation de son réseau de stations-service au profit des stations en gérance libre». S'agissant du contrat entre les deux parties, Naftal indique que «le locataire gérant s'oblige de s'approvisionner exclusivement auprès de Naftal en produits pétroliers pendant toute la durée de contrat». Pour sa part, Mustapha Boudjemlal, président de la Fédération des stations libres, estime que «Naftal désinforme l'opinion publique en prônant dans l'article 28 de son contrat de récupérer la station après le décès de son locataire sans qu'il y ait possibilité d'héritage de ses biens par ses enfants». Il récuse le contrat de Naftal qu'il juge «sans fondements juridiques et légaux» en proposant «la concession des stations pour une durée de 99 ans tout en gardant l'Etat comme propriétaire des biens». Dans son réquisitoire contre Naftal, le président de la fédération estime que «la société publique tente de gagner du temps après que 800 propriétaires de stations-service eurent menacé de recourir à la grève à partir du 18 janvier». Toutefois, ce dernier souligne que «les gérants libres des stations de service sont disponibles au dialogue contrairement aux allégations de l'entreprise». En effet, l'ultime recours reste les pourparlers entre les deux protagonistes qui essayeront de trouver, d'ici à quelques jours, un compromis en évitant le recours à la grève.