Effectuant un voyage à l'étranger, une Japonaise est entrée illégalement en Corée du nord et y a demandé l'asile politique, a indiqué mardi l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA, relayée par l'agence Yonhap à Séoul. «Les autorités sont en train d?interroger cette femme», selon la même source qui précise que Pyongyang a informé le gouvernement japonais de l'incident. L'agence KCNA n'indique pas comment la Japonaise est entrée sur le territoire de l'Etat communiste. L'incident survient dans un climat de colère suscité au Japon par l'annonce de l'enlèvement de citoyens japonais dans les années 1970 et 1980 devant servir à entraîner des espions nord-coréens. Lors d'un sommet historique l'an dernier avec le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi à Pyongyang, le leader nord-coréen Kim Jong-Il avait admis pour la première fois que ses agents avaient enlevé une dizaine de jeunes Japonais pour former les espions qui devaient infiltrer la Corée du sud. Seulement cinq d'entre eux avaient survécu à ces enlèvements et avaient été autorisés à rentrer dans leur pays. Le Japon avait, en outre, réclamé que leurs familles, restées en Corée du nord, puissent aussi les rejoindre. Selon le gouvernement japonais, des dizaines d'autres Japonais ont, sans doute, été enlevés dans les mêmes conditions.