Montant n La représentation en Algérie de l'organisme public français d'assurance-crédit à l'exportation (Coface) a réservé une nouvelle enveloppe d'un milliard d'euros pour la couverture, à court terme, des risques crédit sur le marché algérien. C'est ce qu' a révélé le directeur général, Jean-Marc Pons, qui animait une conférence-débat, hier, avec le P-DG de la Caisse algérienne de garantie à l'exportation (Cagex), Djilali Tarikat, au Forum d'El-Moudjahid. Ce montant pourrait augmenter dans les deux ou trois années à venir, a affirmé M. Pons estimant que cela atteste de l'importance du marché algérien en matière de transactions commerciales. De son côté, le président-directeur général de la Cagex a estimé que l'expérience de la Coface va permettre à la Cagex de développer ses outils dans le domaine de l'exportation et de bénéficier d'une large connaissance en matière d'assurance et de garanties commerciales. La Coface Algérie Services a signé en 2006 un accord de partenariat avec la Cagex en vue de renforcer le partenariat qui unit les deux parties, depuis une dizaine d'années, a indiqué le responsable de l'assureur-crédit algérien. Cette collaboration intervient, souligne le directeur général de la Coface, à la suite des changements qu'a connus l'Algérie, au niveau sécuritaire, ces trois dernières années. «Une situation encourageante pour le bon déroulement des transactions et des échanges commerciaux», dira le directeur régional de cet organisme public français de la région Afrique et Moyen-Orient, Alain Tovar. Pour en revenir à la convention, elle va permettre également à la Cagex d'avoir plus d'informations sur les entreprises et les commerçants des deux rives. Abordant le nombre des exportateurs algériens, le représentant de la Cagex dira : «Il n'y en a pas plus de 400 dont 200 sont des saisonniers.» Un chiffre qui reste très timide, déplorera Tarikat. Créée en 1995 dans le cadre d'un dispositif de développement des exportations hors hydrocarbures, la Cagex a pour rôle de soutenir les opérateurs économiques, en leur donnant «plus de visibilité et suffisamment d'informations sur le commerce international ainsi que des facilitations de paiement de leurs transactions commerciales», selon les explications de M. Tarikat. Troisième fournisseur mondial d'informations économiques et commerciales, après les organismes équivalents des Etats-Unis et du Japon, la Coface française gère une base de données de 50 millions d'entreprises dans le monde.