Résumé de la 2e partie n A l'opposé de Si Ahmed, la famille de Zohra, une veuve qui a à sa charge quatre enfants, vit dans la pauvreté. Et elle n'a pas les moyens de s'offrir un mouton pour l'Aïd. Le petit Saïd et la petite Taos regardent avec envie les enfants qui tiennent par la laisse leurs moutons. — Et vous, leur demandent-ils, où est votre mouton ? — Nous n'en avons pas, dit tristement Taos — Tais-toi, dit Saïd à sa sœur, maman nous en a acheté un, mais il est chez notre oncle maternel qui l'engraisse. Il nous l'apportera au moment opportun. — Tu mens, dit l'enfant qui lui a parlé — Non, dit Saïd, c'est vrai. Nous avons un beau mouton, plus grand et plus fort que tous les moutons que vous voyez ici ! Ses cornes sont si grandes qu'elles s'enroulent à plusieurs reprises ! — Tu mens, dit encore le petit Et il se retourne vers les autres enfants. — Ce n'est qu'un menteur ! Son père est mort et sa mère travaille pour le faire vivre, lui et ses frères. Ils ont à peine de quoi manger, alors comment peuvent-ils avoir un mouton comme il dit ? Ils n'ont même pas un coq à égorger pour l'Aïd ! Les enfants se mettent à rire. — On n'égorge pas des coqs pour l'Aïd ! — J'ai un mouton et il est plus beau que les vôtres ! — Alors amène-le ici qu'on le voie ! La petite Taos, bien que plus jeune que son frère, le tire par la main. — Viens, rentrons à la maison. A la maison, Saïd se met à pleurer. — Les autres enfants se moquent de moi ! Ils ont tous des moutons, sauf moi ! — Je t'ai expliqué pourquoi nous ne pouvons pas acheter un mouton ! Le petit s'en prend à sa mère. — Tu aurais pu acheter un agneau, nous l'aurions engraissé, et aujourd'hui je le promènerais comme les autres ! — Il aurait fallu avoir l'argent pour acheter l'agneau, puis avoir du temps pour l'emmener paître, or, je suis tout le temps occupée. — On se moque de moi ! — N'écoute pas ce que les autres disent ! — J'ai dit que nous avons un grand mouton et qu'il est chez mes oncles maternels, on me demande de le faire venir ! Zohra le gronde. — Pourquoi as-tu menti de la sorte ? — J'avais honte de n'avoir rien à montrer ! Zohra le gronde de nouveau. — Il ne faut pas avoir honte d'être pauvre ! (à suivre...)