Les 71 000 vieux migrants étrangers bénéficiaires en France d'une aide au logement, de l'assurance maladie ou de l'assurance vieillesse devraient bientôt percevoir des aides quel que soit l'endroit où ils résident, a annoncé hier, mardi, le ministre français Jean-Louis Borloo. Ces vieux travailleurs migrants, au nombre de 70 915, ne devront plus justifier de certaines conditions de résidence pour percevoir ces aides au logement, selon des mesures incluses dans un projet de loi en préparation sur le droit opposable au logement. Ces mesures concernent les vieux migrants étrangers âgés de plus de 65 ans qui sont venus en France dans les années 1960/1970 pour travailler et envoyer une partie de leurs revenus à leurs familles restées dans les pays d'origine. Jusqu'à présent, ces émigrés étaient dans l'impossibilité de rentrer définitivement dans leur pays d'origine ou d'y effectuer de longs séjours car ils devaient vivre au moins six mois par an en France pour continuer de bénéficier du régime général de l'assurance maladie, et au moins neuf mois pour toucher l'assurance vieillesse. Or, 85% de ces vieux travailleurs sont mariés dans leur pays d'origine et 72% ont des enfants, 42 444 vivent seuls dans des foyers ou en habitat diffus.