Résumé de la 18e partie n Fadhéla cherche de nouveau querelle à Mohamed. Amine réagit avec brusquerie, étonnant à la fois sa mère et son père. Mohamed s'est dit que c'est peut-être le moment d'avoir une petite discussion avec son fils. Ce n'est pas la première fois qu'Amine se comporte de la sorte. Le jeune garçon est allé dans sa chambre et il s'est allongé sur son lit, des écouteurs aux oreilles. — Je peux entrer ? demande Mohamed — Oui, dit Amine. Il reste allongé et les écouteurs toujours aux oreilles. — Qu'est-ce que tu écoutes ? — De la musique ! dit Amine sans regarder son père. Il se penche vers lui et lui enlève doucement les écouteurs. Amine se redresse aussitôt et s'assoit sur le bord du lit. Mohamed se met à côté de lui. — Voyons, mon garçon... — J'écoutais de la musique, dit Amine — Je ne te reproche pas d'écouter de la musique, mais je trouve que tu t'es montré brusque avec ta mère ! L'adolescent baisse la tête. — Tu aurais dû lui répondre, quand elle t'a interrogé ! — Je ne pouvais pas supporter les propos qu'elle t'a tenus ! Mohamed, très ému, lui caresse les cheveux. — Ces propos ne sont pas nouveaux... C'est même devenu banal pour moi... Le fait qu'elle ne me les adresse pas m'aurait dérangé davantage ! Amine regarde son père et sourit. — Ta mère est ainsi, il va falloir la supporter... après tout, la pauvre femme, elle est clouée sur un fauteuil roulant... L'évocation du fauteuil roulant met Amine en colère. Il sait, lui, depuis qu'il l'a vue debout, que sa mère joue la comédie de l'infirmité. — C'est... c'est... Mais il ne parvient pas à finir sa phrase, à dire que sa mère est une menteuse, qu'elle marche de nouveau et que si elle ne le révèle pas, c'est pour continuer à le culpabiliser, comme elle l'a fait ce soir. — Voyons, dit Mohamed, ne t'emporte pas ! — C'est plus fort que moi, dit le jeune garçon... C'est, c'est... Mais il ne peut rien dire, il ne peut dévoiler le coup terrible de sa mère sans provoquer des remous... — Parle, mon garçon, dit Mohamed, dis-moi ce que tu as sur le cœur ! Amine se jette dans ses bras et se met à sangloter. — Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! — Calme-toi, calme-toi, ne parle pas, ne dis rien... tu m'expliqueras plus tard, quand tu ne seras pas agité ! (à suivre...)