Résumé de la 19e partie n Amine s'est de nouveau emporté contre sa mère. Mohamed lui demande une explication, mais le jeune garçon refuse de la lui donner. Le matin, ils se retrouvent tous ensemble, à table, pour le petit déjeuner. D'habitude Mohamed, toujours pressé, prend rapidement un café et part aussitôt, mais, cette fois, il a voulu – pour voir le comportement d'Amine qui l'inquiète – s'attarder davantage. Il craint surtout que l'atmosphère de mésentente qui règne depuis plusieurs mois à la maison ait influé sur l'adolescent. Amine est arrivé le dernier et s'est contenté de lancer un bonjour collectif, alors qu'avant il disait toujours : «Bonjour papa, bonjour maman» et il demandait à sa mère comment elle allait. Il touche à peine à sa tartine, il avale son lait et se lève. — Tu n'as rien mangé, dit Fadhéla, tu vas avoir faim tout à l'heure. Amine hausse les épaules, sans rien dire. — Ta mère a raison, dit Mohamed, tu vas faire une hypoglycémie ! — Je n'ai pas faim ! — A quelle heure vas-tu rentrer ? demande Fadhéla — Comme d'habitude, grommelle Amine sans la regarder. Et il s'en va. Sihem regarde son père. — Bon, c'est son affaire, s'il n'a pas faim ! — Tu as vu comment il me parle ? Je ne sais pas ce que je lui ai fait ! Avec vous, il rit, il plaisante, il discute mais dès qu'il me voit, il devient silencieux... — Tu te trompes, dit Sihem — Non, non, dit Fadhéla, on l'a dressé contre moi ! Mohamed, qui se sent visé, se lève. — Bon, moi aussi, je dois partir... Je vais être en retard. Il s'en va. Tout au long du trajet au bureau, il se pose des questions sur le comportement de son fils. Il se dit qu'il s'est passé quelque chose entre Amine et sa mère, autrement, pourquoi se comporterait-il de cette façon avec elle ? Il en parle à Souad, quand il lui rend visite, à l'hôpital. — Ce que je ne comprends pas, dit Mohamed, c'est que Amine était très attaché à sa mère... Et brusquement, il me donne l'impression de la haïr ! — Tu exagères, dit Souad — Je t'assure que son regard est plein de haine.... En tout cas, il se renfrogne, dès que sa mère lui parle ! — Il doit lui en vouloir de se disputer tout le temps avec toi. Il a fini par comprendre, que c'est sa mère qui a tort ! — Oui, il peut l'avoir compris, mais pourquoi tant d'hostilité ? — Puisqu'il a promis de te donner des explications... — Je ne vais pas le forcer. Je préfère qu'il me parle de lui-même. Et toi, comment vas-tu ? — Bien, dit-elle. Je sors dans deux jours. Mais il me faudra encore prendre quelques jours de congé... (à suivre...)