Résumé de la 2e partie n Une fois encore la patience de l'ogresse s'avère payante. Elle emprisonne Hadidouane et lui laisse le temps d'engraisser. Mais voilà qu'un jour elle éventa la ruse. Furieuse, elle tira Hadidouane du cellier, décidée à le manger sans plus tarder. Elle le confia à sa fille en disant : — Occupe-toi de ce veau : égorge-le, dépèce-le et fais-le cuire dans la grosse marmite. Pendant ce temps, je vais inviter nos parents. Aussitôt l'ogresse sortie, Hadidouane fixa la nuque de sa gardienne et s'écria : Malheureuse ! Je vois un gros pou sur la nuque ; il va te manger. La fille de l'ogresse, qui était aussi stupide que sa mère, se mit à pleurer, suppliant Hadidouane de tuer le pou. Il a l'air bien féroce, et je ne pourrai le tuer qu'avec un couteau, répondit-il. — Tiens, prends le mien, et fais vite avant qu'il ne me mange. Hadidouane prit le couteau et trancha avec promptitude le cou de la jeune ogresse. Il endossa ensuite ses vêtements, se grima pour lui ressembler en fermant un œil, puis la dépeça et la fit cuire dans la grosse marmite. Quand l'ogresse revint avec ses invités, tapageux et jubilants à la pensée du régal qui les attendait, Hadidouane, contrefaisant la voix de la jeune ogresse, lui dit : Mère, j'ai tout fait comme tu m'as dit de faire. Le repas est prêt. — Eh bien, sers-nous à manger, ma fille ; nous avons très faim et la chair de Hadidouane doit être succulente. Hadidouane servit le repas, puis, sous prétexte d'aller chercher de l'eau fraîche à l'outre qui était suspendue dans le patio, se sauva et regagna sa maison de bronze. Il verrouilla sa porte, ôta son déguisement, puis il entrouvrit sa fenêtre et commença à crier en direction de la maison de sa voisine : Mangeurs de leur fille ! Mangeurs de leur fille ! Honte à ceux qui mangent leur fille. Les ogres l'entendirent. lIs se précipitèrent au dehors et virent Hadidouane bien vivant qui les narguait. Furieux d'avoir été bernés, ils allèrent tous à la forêt et ramenèrent des dizaines de fagots de bois qu'ils entassèrent autour de la maison de leur ennemi. lIs y mirent ensuite le feu, et de gigantesques flammes encerclèrent la maison de bronze qui devint rouge comme une braise, mais ne s'effondra pas. Pour ne pas mourir de chaleur, Hadidouane remplit d'eau un grand baquet et se plongea dedans.