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Bouharoun : le bastion de la sardine
Publié dans Info Soir le 23 - 01 - 2007

Sortie n « Alors, il y a de la sardine et de la latcha ? », lance l'armateur à l'un de ses coéquipiers qui lui rétorque sèchement : «Non, pas beaucoup ce matin ! »
Au port de Bouharoun, les temps ne sont pas cléments pour les pêcheurs et certains armateurs. L'atmosphère reste assez tendue du fait que les malaises se dissimulent difficilement. Pourtant, l'air marin et l'odeur salée du poisson qui sort tout frais des embarcations, embaument les lieux.
Mohamed Mimoun, président de l'Association des professionnels de la pêche de Bouharoun, est un armateur qui cumule des années d'expérience dans un secteur où l'activité est rude et éprouvante. Les cheveux grisonnants, Mohamed Mimoun partage sa passion avec des milliers de marins pêcheurs. Ils sont près de 3 000 à activer dans ce port réaménagé depuis peu. «Nous avons des chalutiers et beaucoup de sardiniers», nous lance d'emblée cet armateur qui nous invite à une promenade le long des quais.
Les ouvriers sont en train de coudre les filets. Ces travailleurs fatigués, mais se plaisant dans ce silence à «réparer les filets que les poissons voulaient déchirer». Mohamed Mimoun salue tout le monde, car au port tout le monde se connaît. Notre arrivée est bien perçue par des marins qui reviennent d'une partie de pêche. « Alors, il y a de la sardine et de la latcha ?», lance l'armateur à l'un de ses coéquipiers qui lui rétorque sèchement : «Non, pas beaucoup ce matin !». On apprend qu'un caisson de sardines de 18 kg s'est vendu à 400 DA. C'est l'aubaine pour les revendeurs de poissons qui pullulent dans le coin. «Vous savez, la pêche du poisson bleu (sardine, anchois…) constitue 80% de la production», précise notre interlocuteur qui nous explique que «le poisson bleu est migrateur contrairement à ce que pensent certains».
Les armateurs et leurs équipages mettent le paquet pour «arracher le maximum de poissons» malgré les contraintes et les aléas du plateau marin. «Le poisson bleu croît et se développe dans ces zones ce qui n'est pas le cas du pélagique (gros poisson) qui se développe dans d'autres endroits en haute mer». A Bouharoun, on privilégie la pêche artisanale. «Ce n'est pas une tare puisque tous les pays côtiers travaillent de la même manière que nous», souligne-t-il avec fierté. Certes, les temps où «un chalutier arrivait à ramasser 1 500 kg de crevettes par jour sont révolus» confie-t-il. «Nous en sommes à 150 kg selon la saison.»
Sur les lieux, tout le monde s'affaire sur le chalutier ou le sardinier. La nonchalance n'existe pas chez les pêcheurs, chacun a une tâche précise. «Nous avons les bateaux qu'il faut pour la pêche qu'il faut», résume l'armateur dans sa réponse laconique.
On profite donc du soleil radieux et de la sérénité des lieux pour aller au large sans paresse. «Ce qui tue, c'est le manque de ressources.» Les temps ont changé mais les pêcheurs ne baissent pas les bras.


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