Le Cnes et la Banque mondiale s'accordent aujourd'hui à dire que les réformes économiques engagées depuis des années en Algérie connaissent beaucoup de limites et une progression assez lente. Le faisceau de réglementations différentes, note-t-on, provoquent l'asphyxie des initiatives (code du commerce, code du travail). L'on signale aussi un système de gouvernance encore aléatoire et un rendement budgétaire faible (3%). Quant à la marche du processus de la privatisation, l'on note que celle-ci avance à pas de tortue. Les experts algériens constatent, en outre, une inefficacité publique avérée dans de nombreux domaines sans qu'il y ait de réformes profondes (dépenses publiques, mécanismes de soutien en matière d'emploi et soutien social). Pour ce qui est du flux de capitaux étrangers (IDE), on remarque qu'il est pour le moins frileux. Il ne peut, en effet, en être autrement, malgré les efforts entrepris en matière d'attractivité lorsqu'un investisseur donné doit impérativement passer par quatorze procédures pour pouvoir montrer une affaire et aura en face d'innombrables contraintes pour ce qui est des systèmes de paiement. Nos experts démontrent aussi dans ce registre que l'image de l'Algérie est insuffisamment valorisée.