Si le ciel ne se montre pas plus clément au cours de ce deuxième mois de l'année, le pire est à craindre aussi bien pour l'alimentation en eau potable, que pour l'agriculture et l'élevage. Récoltes en danger, barrages à moitié vides, l'Algérie est confrontée, depuis des mois, à une sécheresse tenace qui inquiète les météorologues et alimente les inquiétudes des agriculteurs. «Si la pluie ne tombe pas en quantités suffisantes d'ici à la mi février, les semis vont sécher, les fellahs vont devoir labourer les champs déjà semés et entamer de nouvelles semailles», redoute-t-on. Ne pouvant absolument rien faire, un grand nombre de paysans ont été réduits à implorer la clémence du ciel dans des prières collectives. Mais ce n'est pas uniquement la sécheresse qui fait office de menace. La grêle et le vend froid tuent, à eux deux, les semis, et des tonnes de récoltes pourront alors partir en fumée. A terme, «l'augmentation des prix des produits agroalimentaires en raison de la sécheresse et le diktat imposé en pareille conjoncture par les spéculateurs de tous bords peuvent facilement augmenter le taux d'inflation», redoute un économiste.