Résumé de la 3e partie n Les pompiers et les policiers pénètrent dans la maison du docteur Petiot où ils découvrent plusieurs restes de cadavres humains... Les policiers ressortent de la maison, très pâles. L'un d'eux se précipite dans la loge de la concierge et appelle le commissariat. — Des cadavres, la maison est pleine de cadavres ! Ordre est aussitôt donné de ne toucher à rien et d'attendre l'arrivée de la police judiciaire. Les policiers montent la garde devant la maison de peur que les badauds, alertés de ce qui se passe, ne pénètrent à l'intérieur. Peu après, un homme arrive à bicyclette. Il s'est enfoncé une casquette sur le front de sorte qu'on ne le reconnaisse pas. Il gare sa bicyclette et, se frayant un chemin parmi les curieux, avance vers les policiers de faction. — Que se passe-t-il ici ? demande-t-il — Allez-vous-en, disent les policiers, il n'y a rien à voir ! L'homme enlève sa casquette. Ses cheveux, d'un noir vif, sortent, encadrant un large front. Ses yeux semblent brûler d'un feu mystérieux. — Messieurs les agents, dit-il, cela me concerne ! Et avant que les policiers ne l'interrogent, il déclare, à voix basse. — Je suis le frère du docteur Petiot. Et il ajoute : — Puis-je entrer ? Les policiers lui donnent accès. Ils le conduisent jusqu'au sous-sol : l'homme regarde les restes humains, hoche la tête comme s'il appréciait le spectacle et remonte au rez-de-chaussée. Les policiers sont ahuris : le spectacle ne l'a pas ébranlé ! avant de ressortir, il prend les policiers à part. — Vous êtes des patriotes ? leur demande-t-il Ils le regardent, surpris par la question. — Je veux savoir, dit l'homme, si vous n'êtes pas des collaborateurs, à la solde de l'occupant. — Non, disent les deux policiers. — Alors, sachez que je suis le docteur Petiot. Comme les policiers font un geste de surprise, l'homme reprend. — Je suis le chef d'un groupe de résistants de la région parisienne.. Les cadavres que vous avez vus dans la chaudière et la fosse sont des cadavres d'Allemands et de traîtres à leur solde. Le réseau les a exécutés ! Les policiers le regardent, atterrés. — Je suppose que vous avez alerté la police judiciaire. Comme ma tête a été mise à prix, poursuit l'homme, si on me trouve ici, c'en est fait de moi ! Les deux policiers n'hésitent pas une seconde. — Sauvez-vous, vite ! C'est ainsi que des policiers, par esprit patriotique, laissent échapper l'un des plus grands criminels du vingtième siècle ! (à suivre...)