L'état de santé des futures générations constitue une priorité dans les pays développés, car l'élève d'aujourd'hui est le citoyen de demain et nul ne peut contester le proverbe qui dit : «Un esprit sain dans un corps sain.» Il y a aussi une relation directe entre le rendement scolaire, le comportement d'un élève et sa santé physique et morale. La santé scolaire, pourtant instituée en Algérie sous forme d'UDS depuis une vingtaine d'années, reste toujours inefficace pour satisfaire toutes les demandes et répondre convenablement aux besoins sanitaires des enfants. Cette réalité est souvent ignorée dans les écoles algériennes où, depuis longtemps, la santé de l'enfant ne constitue plus une priorité. A la malnutrition, dont souffrent des milliers d'enfants en Algérie, due à la situation sociale précaire, vient se greffer la banalisation de la prévention des maladies. On a longtemps entendu parler d'un médecin pour chaque école et, plus encourageant encore, d'un psychologue dans chaque école. Mais la réalité est tout autre. Une tournée dans les écoles algéroises nous renseigne suffisamment sur la réalité amère. «Un psychologue, tu sais ce que c'est ?», demandons-nous à une élève de 6e AF dans une école d'Alger. «Non !», a été la réponse de l'enfant. Nos élèves n'ont même pas la moindre information sur la manière de prévenir ou d'éviter quelques maladies courantes. «En 2007, on apprend toujours aux enfants, comment se brosser les dents, comment se laver les mains avant et après chaque repas…, rares sont les élèves qui connaissent ces gestes banals…», explique une enseignante.