Le président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, a appelé la communauté internationale à cesser de cautionner le régime d'Alger pour éviter le chaos et permettre l'unification du Maghreb, dans le journal Le Monde daté de dimanche-lundi. Affirmant que «trop d'injustice, d'arrogance, de prédation ont rendu inéluctable le divorce entre la société et l'ensemble du système», le chef du principal parti d'opposition algérien réclame une «refonte» de l'Etat et de la nation, dans un point publié samedi par le journal. Cela passe, réaffirme-t-il, par «l'élection d'une Assemblée constituante qui exige la mise en place d'un gouvernement de transition» ainsi que par «le respect des conventions et pactes internationaux signés par l'Algérie, notamment en matière de droits de l'homme et de protection des populations». «Les Algériens sont en droit d'attendre de la communauté internationale qu'elle cesse, au minimum, de cautionner un régime dont la seule légitimité réside précisément dans la reconnaissance internationale», affirme-t-il. C'est «la seule manière d'éviter que l'Algérie sombre dans le chaos et que notre société continue à se disloquer. Une situation qui interdit toute unification du Maghreb, condition sine qua non d'un développement durable de cette région et de l'instauration d'un pôle de stabilité en Méditerranée», conclut-il.