Résumé de la 75e partie n Autour d'un café, Neeve évoque son amie Ethel. S'efforçant de dissimuler que sa main déjà couverte de cloques le faisait souffrir, Sal se versa une autre Sambuca et dit : «Il n'est pas un couturier Septième Avenue qu'elle n'ait harcelé pour cet article. Pour répondre à ta question, Neeve, elle m'a téléphoné la semaine dernière, insistant pour que je prenne la communication. Nous étions en plein milieu d'une réunion. Elle a posé deux ou trois questions du genre : «Est-il exact que vous étiez le roi de l'école buissonnière au lycée Christopher-Columbus ?» Neeve le dévisagea. «Tu racontes n'importe quoi. — Pas du tout. A mon avis, l'article d'Ethel consiste à démentir toutes les histoires que nous demandons à nos agents d'inventer à notre sujet. ?a peut faire un article, mais que ça vaille un demi-million de dollars pour un livre ! ?a m'épate.» Neeve fut sur le point d'expliquer que personne n'avait réellement fait cette avance à Ethel, mais elle se mordit la langue. Jack Campbell n'avait manifestement pas l'intention d'ébruiter l'histoire. «A propos, ajouta Sal, on dit que ton information sur les ateliers au noir de Steuber est en train de faire remonter pas mal de boue à la surface. Neeve, reste à l'écart de ce type. — Qu'est-ce que ça veut dire ?» demanda sèchement Myles. Neeve n'avait pas raconté à Myles que Gordon Steuber risquait d'être poursuivi en justice à cause d'elle. Elle fit un signe de tête à l'intention de Sal et expliqua : «C'est un couturier chez qui je ne me fournis plus parce que sa façon de traiter en affaires ne me plaît pas.» Elle se tourna vers Sal. «Je persiste à dire qu'il y a quelque chose d'anormal dans la façon dont Ethel s'est évanouie dans la nature. Tu sais qu'elle s'habillait uniquement chez moi, et il ne manque pas un seul de ses manteaux dans sa penderie.» Sal haussa les épaules. «Neeve, je vais être franc, Ethel est tellement fêlée qu'elle a très bien pu sortir sans manteau et ne pas s'en apercevoir. Patiente et tu vas voir. Elle va débarquer avec sur le dos un truc qu'elle aura acheté au comptoir chez J. C. Penney.» Myles éclata de rire. Neeve secoua la tête. «Voilà qui m'avance bien.» Avant qu'ils ne quittent la table, Devin Stanton dit les grâces. «Nous te remercions, Seigneur, pour notre amitié, pour ce délicieux repas, pour la ravissante jeune femme qui l'a préparé, et nous te prions de bénir la mémoire de notre bien-aimée Renata. — Merci, Dev.» Myles effleura la main de l'Evêque. Puis il rit. «Et si elle était là, elle te dirait d'aller nettoyer sa cuisine, Sal, parce que c'est toi le responsable du gâchis.» Après le départ de l'Evêque et de Sal, Neeve et Myles remplirent la machine à laver et lavèrent les casseroles et les récipients dans un silence agréable. Neeve prit le percolateur incriminé. «Il faudrait peut-être le jeter avant que quelqu'un d'autre ne s'ébouillante, fit-elle remarquer. — Non, laisse-le dans un coin, lui dit Myles. Il a dû coûter assez cher, et je pourrais le réparer un jour, en regardant Péril.» (à suivre...)