Citant l'article 26 de l'ordonnance portant application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a exclu, ce matin, toute possibilité pour les repentis de se présenter aux élections que ce soit à titre indépendant ou pour le compte d'un parti politique. Interrogé sur la question, M. Zerrouki, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, affirme que ces personnes sont exclues même si elles sont portées sur une liste d'un parti politique. «L'article 26 de l'ordonnance portant mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale est clair et sans équivoque en stipulant que l'exercice de l'activité politique est interdite sous quelque forme que ce soit pour toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale», a-t-il déclaré, ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. L'administration dispose d'un délai de 10 jours pour étudier les dossiers de candidatures et leur conformité aux dispositions de la loi en vigueur, a-t-il ajouté. Les partis politiques non agréés n'auront également pas le droit de prendre part aux élections, même s'ils recourent à des alliances avec des partis agréés, a encore précisé le même responsable. L'annonce du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) de sa participation à cette échéance constitue, selon M. Zerrouki, «un élément de grande importance qui reflète l'intérêt accordé par la classe politique aux différents rendez-vous électoraux. La concurrence sera aussi importante.» Le même responsable assure que la transparence dans le déroulement des élections sera au rendez-vous. «La transparence est garantie par la mise en application de la loi électorale. Il y a un mécanisme très rigoureux pour l'encadrement des bureaux de vote, les représentants des partis et des candidats y seront présents ... Tout cela est en mesure de garantir la transparence et la régularité du scrutin «, argue-t-il. L'administration se mobilise pour préparer ce rendez-vous électoral. C'est aujourd'hui, d'ailleurs, que débute la révision exceptionnelle du fichier électoral. «Cette opération va se poursuivre jusqu'au 28 février en cours», a souligné l'invité de la radio, précisant que cette révision concerne les citoyens qui arrivent en âge de voter le jour du scrutin et ceux ayant changé de domicile et qu'elle se déroule au niveau des APC et des représentations diplomatiques et consulaires à l'étranger. Les candidats aux législatives ont un délai jusqu'au 1er avril prochain pour procéder au retrait du dossier de candidature. Le dépôt des dossiers se fera également au niveau des wilayas, a-t-il expliqué. Concernant les listes des indépendants, il a rappelé que «chaque liste doit être appuyée par 400 signatures des habitants de la circonscription de résidence du candidat. Toute liste n'ayant pas atteint ce nombre sera exclue.»