Les lenteurs dans le traitement des affaires qui lui sont soumises ont longtemps constitué le point noir de la justice algérienne. A tel point que dans certaines régions du pays, des structures archaïques se sont substituées aux cours et aux tribunaux. Depuis quelques mois, cependant, les autorités ont pris un certain nombre de mesures qui ont sensiblement réduit les délais de traitement des affaires civiles et pénales et l'exécution des jugements rendus par les juridictions. Ce changement de rythme a été accompagné par d'importantes mesures allant dans le sens du renforcement des infrastructures, de la modernisation du fonctionnement de la justice et du relèvement du nombre et du niveau des magistrats. Cette célérité a donné lieu, toutefois, à des inquiétudes et à des appréhensions des avocats et de leurs mandants qui redoutent que cela ne donne lieu à une forme de justice expéditive. Le vœu de Tayeb Belaïz de voir la justice rendre «des jugements rapides et de qualité», est-il réalisable ? Autrement dit, célérité et équité font-ils bon ménage ?