Déficit n La vente des véhicules neufs augmente d'une façon exponentielle sans que les concessionnaires assurent, en parallèle, une assistance continue, prévient un spécialiste. Trois millions de véhicules vendus demeurent sans assistance en Algérie. Le nombre dénote, selon un expert et dirigeant d'une société d'assurance, que «le marché algérien de l'assurance- assistance est encore vierge» et son développement reste «très en deçà» de ce qui se fait en Europe et même dans des pays du Maghreb, a estimé, hier lundi, lors d'une conférence de presse au siège du CNA, Nabil Daoudi, directeur de DZ Assistance, première société nationale d'assistance. Créée en mai 2006, elle est la seule existant sur le marché. «Le marché algérien en la matière est vierge et énorme, notamment dans l'automobile», a-t-il estimé tout en s'étonnant que «3 millions de véhicules soient ainsi non assistés». L'intervenant dit même avoir constaté une vente importante de véhicules neufs auxquels les concessionnaires n'assurent pas d'assistance, ce qui «n'est pas normal d'autant plus que cela ne coûte pas cher», à son avis. Pour cet ingénieur des assurances, il y a également un long chemin à faire par la suite dans l'assistance habitation, l'assistance à domicile, l'assistance médicale, l'assistance à l'emploi. Ce spécialiste a attribué le retard enregistré dans ce domaine en Algérie, tout simplement au manque de savoir-faire en la matière. Pour lui, le développement de ce créneau passe par un apprentissage et une formation dans les pays européens ayant acquis une réelle expérience dans le domaine. M. Daoudi affirme avoir lui-même exercé pendant plus de 10 ans dans un groupe français leader mondial en matière d'assistance. «J'en ai ramené la technicité nécessaire dont un logiciel performant de matériaux téléphoniques permettant d'assurer des services de qualité», a-t-il dit. Il s'est par ailleurs réjoui de la législation algérienne en matière d'assistance, qui a été mise en place l'année dernière et qui va permettre, selon lui, la naissance rapide d'autres sociétés d'assistance. En plus des particuliers, sa société va mettre en place, a affirmé M. Daoudi, un réseau «très contrôlé» d'artisans, des prestataires travaillant selon une réglementation et des normes bien définies.