Actions n Les hommes au treillis vert ont entamé ces derniers jours des descentes «punitives» dans plusieurs foyers de la petite criminalité à Alger. Résultat escompté: un effet psychologique réel et une dissuasion à toute épreuve. «Les opérations de descente vont continuer dans le temps et dans l'espace. Nous n'allons ménager aucun effort pour venir à bout de la petite criminalité.» Tel aura été le message clair et sans ambages du commandant du groupement de gendarmerie de la wilaya d'Alger, le colonel Mustapha Taïbi qui a tenu, mercredi tard dans la nuit, une conférence de presse à la brigade de Rouiba durant laquelle, il était question de faire le point sur un travail d'investigation mené durant les dernières 72 heures, dans les foyers de la petite criminalité à travers l'Algérois et ses périphéries. Première nouvelle, l'orateur confirmera, au bonheur des paisibles citoyens qui prient chaque jour pour ne pas tomber sur les pillards aux canifs acérés, que le transfert des prisonniers vers l'intérieur du pays est désormais chose effective. «Nous effectuons depuis quelques jours des transferts vers les prisons de Ténès, Bouira, Ksar El-Boukhari, Sour el Ghozlane, Sidi Aïssa, El Attaf (…) Chaque opération est effective, dès l'aval du procureur de la République reçu», a confirmé M. Taïbi. «Un petit criminel devra maintenant réfléchir mille fois avant de décider de passer à l'acte. Maintenant, on n'entendra plus parler de prisonnier qui attendra paisiblement chaque semaine au pénitencier d'El Harrach, le couffin de sa maman», a renchéri pour sa part le colonel Abderahmane Ayoub, également présent au point de presse. Ces mesures, dit-il, sont de nature à atténuer un tant soit peu et par effet d'entraînement, le phénomène de la petite criminalité qui a pris des proportions alarmantes depuis quelques années déjà, avec son lot de désolation et des victimes devenues à chaque coin et recoin une proie facile. Résultat immédiat : «Les larcins, les vols à la tire, les agressions à l'arme blanche, la consommation des stupéfiants et toute autre forme de délinquance a sensiblement diminué», s'est réjoui l'intervenant qui met en exergue «l'effet psychologique» des opérations, positif à bien des égards. «Nous allons vers une application maximale de notre politique de dissuasion et celle-ci ne sera pas ponctuelle» a-t-il ajouté. Le rouleau compresseur de la gendarmerie concernera tous ceux qui dérangent la vie publique. Y compris les gardiens des parkings sauvages qui imposent leur diktat au su et au vu de tout le monde. «Ils sont méchants, exigeants et dangereux. Ce n'est plus permis de soutirer de l'argent à des automobilistes sous la contrainte. Eux aussi, ils seront concernés par notre implacable lutte», précise le premier responsable du groupement d'Alger. En somme, ce que la gendarmerie espère de cette multitude d'opérations, c'est d'arriver, en fonction des moyens dont elle dispose, à «isoler les îlots et les poches de la petite criminalité avec une vigilance et une présence sur le terrain accrues». Pour se faire, la grosse artillerie est déjà sur place : 1 500 gendarmes, des véhicules motorisés, 10 équipes cino -techniques et deux groupes d'intervention. En l'espace de 48 heures, entre mardi et mercredi, les brigades d'intervention ont pu arrêter 1897 personnes. 1 663 d'entre elles ont été immédiatement relâchées. 166 PV ont été établis alors que la garde à vue a concerné 32 personnes dont 13 Africains pour immigration clandestine. Dans les chiffres communiqués durant le point de presse, il y a lieu de noter qque 26 personnes ont été écrouées pour différents crimes et délits.