Limogeage n Les huitièmes de finale de la coupe d'Algérie Mohand-Maouche, disputés ce week-end, ont fait des victimes de l'autre côté du terrain, exactement sur le banc de touche. Ainsi, ce tour a été fatidique à l'entraîneur de la JSM Béjaïa, Rachid Cherradi, dont la direction du club a pris la décision de limoger au soir même de cette élimination contre l'USM Blida (0 à 1). Mais est-ce la seule raison qui a amené le président Tiab, de retour de France, et ses proches collaborateurs de prendre une telle décision ? Non, pour la simple raison que le départ de Cherradi était dans l'air depuis plusieurs semaines, voire depuis la fin de la phase aller où il a menacé de partir si le club ne lui paye pas ses arriérés de la prime de signature et ses salaires. Pour trouver la parade, les dirigeants béjaouis estimeront que leur entraîneur a commis des impairs en faisant des déclarations à leur rencontre dans la presse, mais surtout que les résultats de l'équipe ont été en deçà de leurs espérances. Sous la poussée de supporters toujours insatisfaits, le président Tiab, pourtant adepte des grands principes, dont la stabilité de son staff (ce qui n'est pas vrai dans la réalité), a fini par mettre fin à la relation avec son entraîneur, le second de la saison après le Portugais Eurico Gomès. Du côté de Bordj Bou-Arréridj, c'est la désillusion : en l'espace de trois jours le club du président Remmache s'est vu éliminer dans deux épreuves : la Ligue des champions des clubs arabe, après sa défaite at-home devant le Zamalek (0 à 1), puis une élimination sans saveur face au MC Oran en coupe d'Algérie, toujours sur le même score. Entre les deux, l'entraîneur Mustapha Biskri a décidé de plier ses bagages en raison d'un différend avec la direction du club au sujet, nous dit-on, du lieu de la mise au vert à Zéralda la veille du match de coupe contre le MCO. Le jour ddu match, et alors que l'équipe se dirigeait vers Khemis Miliana, lieu de la rencontre, Biskri décide rebrousser chemin du côté de Blida laissant l'équipe livrée à son adjoint. Biskri aurait, selon nos sources, pris le soin de déménager toutes ses affaires sur Alger signant ainsi son divorce avec le CABBA alors que la lune de miel entre lui et ce club était annoncée pour longtemps. Mais dans la vie d'un entraîneur, rien n'est sûr même quand on est second au classement (n'est-ce pas M. Tiab de la JSMB). Même le coach de l'USMA, René Lobello, s'est mis de la partie en évoquant son départ lui aussi. En effet, la tournure prise par le match de son équipe face à l'ES Mostaganem (de 3 à 0 à 3 à 2) l'a beaucoup déçu estimant qu'il n'a plus rien à donner à une équipe qui traverse une crise de confiance et à des joueurs qui n'écoutent plus ou ne comprennent pas ses directives. Seul Kamel Mouassa a sauvé sa tête grâce à la qualification de son équipe face à la JSMB et la combativité dont ont fait preuve ses jeunes poulains qui ont n'ont seulement empêché les Béjaouis de développer leur jeu habituel, mais en leur portant l'estocade au bon moment. Il faut dire qu'après deux confrontations en championnat (nuls en aller et retour), Mouassa avait son idée pour venir à bout de son adversaire et redonner espoir à toute une ville qui tient à son équipe malgré ses déconvenues en championnat.