Reconversion n L'ex-international égyptien, Hani Ramzy, a pris en mains les destinées de l'ENPPI aux côtés de Khaled Métoualli. InfoSoir : On ne s'attendait pas à vous voir ici... ll Hani Ramzy : ?a me fait toujours plaisir de revoir l'Algérie, un pays que j'aime. En tant que footballeur, j'ai toujours aimé et surtout respecté le football algérien. Quant à me voir ici, j'ai répondu à la sollicitation de la direction de l'ENPPI et vous me voyez exercer une profession dont le plaisir est grand puisque tout en servant le sport, le football, je gagne mon pain. Un métier que j'aime en étant au service des jeunes et de mon pays grâce à l'expérience que j'ai acquise sur les terrains en Europe. En parlant d'expérience, si l'on revenait à votre passage en Europe... ll Il a été riche en la matière puisque après avoir foulé les terrains d'Egypte, j'ai été en Suisse et précisément à Neuchâtel Wamax où j'ai joué 4 ans de 1990 à 1994. Après cela, j'ai joué au Werder de Brême de 1994 à 1998 où j'ai gagné la coupe et la super-coupe d'Allemagne en 1994. J'ai fait aussi un saut à Kaiserslautern où j'ai gagné le championnat et atteint le 8e de finale de la Champions League. C'est en 2005 que je suis rentré au pays après une blessure aux ligaments croisés. Comment avez-vous trouvé l'ASO? ll Sincèrement, je ne m'attendais pas à cela, mais mes calculs ont payé. L'équipe de Chlef qui est constituée de jeunes avides de sensations est une bonne équipe qui joue un football technique, même si elle a trouvé des difficultés aujourd'hui face à notre disposition tactique qui ne lui a pas facilité la tâche. Le n° 11 et le n° 5 (Tammoura et Aïssaoui, ndlr) sont de bons techniciens. Pouvez-vous nous situer la différence entre les deux footballs algérien et égyptien ? ll C'est sur le plan organisationel que la différence existe. En effet, dans les années 1990, le football algérien avait atteint les cimes des niveaux et de la gloire tant en EN que chez les clubs et les jeunes pour connaître ensuite une chute fatale due à plusieurs facteurs dont la faiblesse du championnat algérien, le manque d'un véritable professionnalisme et l'absence de l'intérêt de la formation. Ce qui a affaibli la base qui est l'avenir au contraire de l'Egypte qui a tenu à ses traditions en matière de formation des jeunes et d'une profesionnalisation qui s'est installée d'une façon presque globale. Les traditions n'ont pas été perdues chez nous et c'est dommage pour le football algérien qui mérite nettement mieux vu tout ce potentiel de jeunes dont il dispose. L'association académiciens-anciens joueurs a bien réussi aussi... ll Il ne faut pas oublier que toute coopération enfante la réussite si elle est honnête et correcte. Avec l'expérience des terrains plusieurs anciens joueurs dont les internationaux ont été associés à des académiciens de renom tels que Mohamed Salah Abdou El-Wahch, Amrou Abou El-Wagd, Taha Smaïn et cela a donné des résultats probants puisque les choix pris après consultation et autres visions d'approche ont donné leurs résultats. Le football égyptien retrouve sa verve, quel est votre avis ? ll La professionalisation effective du championnat égyptien donne à réfléchir à la formation surtout. L'éclosion de talents comme Abou Trika, Imad Moutaïb et autres Hossam Hassan Mohamed n'est que salutaire même si les nôtres ne monnayent pas leur talent ailleurs. El-Ahly a maintenu son niveau très élevé sur le continent africain. Ce sont là des paramètres qui sont des facteurs directs de la progression sans oublier le côté financier où la concurrence fait rage entre le public et le privé à accaparer les actions ddes clubs. A ENPPI, on constate que la pâte existe... ll La base essentielle de l'avenir n'est autre que la formation. A cet effet, on a mis un système adéquat visant à former pour un avenir en rose. L'ENPPI perd de son aura... ll On essaiera quand même de remonter la pente. Il faut savoir que l'on a injecté beaucoup de jeunes en équipe fanion après le départ de plusieurs joueurs et l'arrivée de nouveaux. ?a influe sur le rendement quand même. Face à l'ASO, vous avez usé d'un catenaccio vigilant... ll On ne pouvait aller à l'aventure en ignorant tout de notre adversaire. On se devait de faire attention à la fougue et être vigilants tout au long de la rencontre. Ajoutez à cela, l'absence de notre fer de lance qui est notre force de frappe, à savoir Difongy. Comment sera le retour ? ll ?a ne ressemblera sûrement pas au match aller, car on jouera l'offensive dans le but de nous qualifier au prochain jour. Serait-ce facile ? ll Rien n'est facile en football. Il faut savoir rendre les choses faciles par son comportement sur le terrain en tentant de trouver le maximum de solutions à même de vaincre. Dernière question, comment a été l'accueil ? ll Il faut que l'on sache une chose. L'Algérie est un pays frère et son peuple est connu pour sa générosité et par là on ne s'est jamais senti étranger ici. Je remercie les dirigeants de Chlef qui ont été aux petits soins.