Appel n «A qui profitera la disparition de notre société ?», s'interrogent des membres du collectif. Signalant d'emblée que leur entreprise est menacée dans son existence même après le départ de plusieurs titres de la presse nationale qui comptaient parmi ses clients vers d'autres imprimeries, ils interpellent les pouvoirs publics pour intervenir dans les plus brefs délais «afin de sauver la doyenne des imprimeries nationales d'une mort programmée». «Le problème de Simpral est très simple : nous détenons plus de 160 milliards de centimes auprès de plusieurs titres de la presse nationale que nous ne parvenons pas à recouvrer malgré toutes nos tentatives, ceci nous empêche d'investir pour améliorer nos prestations, nous ne demandons pas la lune, juste nos droits», expliquent deux de leurs représentants, Chérif Ammour et Abdelhamid Bounouh en l'occurrence. Et d'ajouter : «A qui profitera une éventuelle disparition de Simpral ? Si cela venait à arriver, c'est toute la presse nationale qui en pâtirait, nous n'avons pas 36 imprimeries de ce genre en Algérie, c'est ici que la plupart des journaux nationaux ont vu le jour et rien que pour cela, on se doit de la sauvegarder.» Aujourd'hui, c'est l'avenir de 100 employés qui se trouve compromis du fait de cette situation. «Notre société fait vivre une centaine de familles, ce qui n'est pas rien, que deviendront-elles demain si d'aventure le pire venait à se produire ?», s'interrogent les représentants des travailleurs. Et de souligner qu'il suffit que Simpral «recouvre ses créances pour qu'elle retrouve sa santé financière, ce qui lui permettra de renouveler son matériel, entre autres». Dans ce sens, un projet d'investissement a été élaboré depuis un moment par la direction de l'entreprise qui n'attend que les financements nécessaires pour le concrétiser, apprend-on auprès des représentants des travailleurs. Il est question, entre autres, d'acquérir de nouvelles machines, d'aménager un espace pour les diffuseurs et de construire une cafétéria, selon nos interlocuteurs. Ceci étant, les travailleurs de Simpral se disent plus que jamais mobilisés pour sauver leur entreprise. Pour eux, il est hors de question de rester les bras croisés. «Nous ferons tout ce qui est en notre possible pour éviter que notre entreprise disparaisse. Nous envisageons de saisir le premier magistrat du pays si jamais notre cri de détresse n'est pas entendu», diront-ils en guise de conclusion.